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Israël est heurté à l’opposition de 200 députés à travers le monde à la vente d’armes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens en train de nettoyer et d’entretenir leurs armes. © mediapart

Plus de 200 parlementaires de 12 pays ont demandé à leur gouvernement d'interdire les ventes d'armes à Israël, en invoquant la "grave violation du droit international" commise par le régime d'occupation lors de sa guerre contre Gaza.

"Nous savons que des armes meurtrières et leurs pièces, fabriquées ou expédiées via nos pays, contribuent actuellement à l'assaut israélien contre la Palestine, qui a coûté la vie à plus de 30 000 personnes à Gaza et en Cisjordanie", ont-ils déclaré dans une lettre rédigée par Progressive International, un réseau de législateurs et d'activistes socialistes qui se consacrent à la justice internationale.

Les hommes politiques ont souligné qu'un embargo sur les armes est devenu "une exigence légale", en particulier après que la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de veiller à ce que ses forces ne commettent plus de génocide.

"Nous ne pouvons pas attendre. Suite à la décision provisoire de la Cour internationale de justice (CIJ) dans l'affaire de la Convention sur le génocide, contre Israël, un embargo sur les armes a dépassé le stade de la nécessité morale pour devenir une exigence légale", indique la lettre, rapportée par The Guardian ce vendredi 1er mars.

En janvier, la CIJ a rendu une décision provisoire sur les mesures d'urgence demandées par l'Afrique du Sud dans l'affaire du génocide, en rapport avec le génocide commis par Israël contre les Palestiniens, ordonnant au régime d'occupation de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir le génocide à Gaza, sans toutefois aller jusqu'à ordonner un cessez-le-feu.

L'Afrique du Sud a déposé une plainte pour génocide contre Israël en décembre 2023 pour sa guerre dans la bande de Gaza. Selon la plainte de l'Afrique du Sud, les actions d'Israël à Gaza ont "un caractère génocidaire parce qu'elles sont destinées à provoquer la destruction d'une partie considérable du groupe national, racial et ethnique palestinien".

Les signataires de la lettre sont tous des législateurs issus de gouvernements qui autorisent les ventes d'armes à Israël, dont neuf dirigeants actuels ou anciens de partis politiques.

Quelque 39 députés britanniques ont signé la lettre, ainsi que des hommes politiques d'Australie, de France, de Belgique, du Canada, du Brésil, d'Espagne, des Pays-Bas, de Turquie et des États-Unis.

L'action des parlementaires est soutenue par le fondateur du parti France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, le ministre espagnol Pablo Bustinduy et l'homme politique indien Jignesh Mevani.

Cette lettre s'inscrit dans le contexte de la colère de l'opinion publique mondiale face aux atrocités commises par Israël à Gaza et des manifestations de masse appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Israël a lancé un génocide contre Gaza le 7 octobre après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération surprise Tempête Al-Aqsa contre l'entité occupante en réponse à la campagne d'effusion de sang et de dévastation menée depuis des décennies par le régime israélien contre les Palestiniens.

Depuis le début de l'offensive, le régime de Tel-Aviv a tué 30 228 Palestiniens et en a blessé 71 377 autres.

Cette semaine, les experts de l'ONU ont également averti que "tout transfert d'armes ou de munitions à Israël en vue d'une utilisation à Gaza est susceptible de violer le droit humanitaire international et doit cesser immédiatement".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV