Les agriculteurs français ont utilisé des tracteurs et des bottes de foin pour perturber la circulation près du monument emblématique de l'Arc de Triomphe à Paris, affirmant que la manifestation visait à protéger l'agriculture française.
Tout en brandissant des pancartes, des agriculteurs ont investi le monument historique, l'un d'eux affirmant qu'une centaine de ses pairs s'étaient rassemblés au rond-point artériel à partir de 3 heures du matin (02h00 GMT) vendredi matin « de manière pacifique et respectueuse de la loi ».
« La Coordination rurale s'empare de l'Arc de Triomphe de manière symbolique et pacifique », a déclaré le syndicat des agriculteurs dans un communiqué sur les réseaux sociaux, ajoutant qu'il s'agissait d'un cri pour « sauver » l'agriculture en France.
Il a déclaré vouloir « une action rapide pour sauver 45 % de nos exploitations agricoles qui sont en difficulté financière ».
Peu après 06H00 (05H00 GMT), des voitures de police étaient positionnées au pied de l'Arc de Triomphe, tandis que la circulation au bout de la célèbre avenue restait bloquée.
Avec dix tracteurs arborant des drapeaux français garés devant le monument, une cinquantaine de syndicalistes ont participé aux manifestations, selon l'AFP.
Axel Masson, un éleveur, a déclaré que les agriculteurs ont déposé une couronne pour honorer leurs collègues agriculteurs qui se sont tragiquement suicidés en raison de difficultés financières, soulignant que leurs appels sont tombés dans l'oreille d'un sourd.
« L'État ne nous a jamais entendus », aurait déclaré Masson.
La police française a annoncé vendredi avoir arrêté 66 personnes lors d'une manifestation d'agriculteurs sur les Champs-Élysées, dans le centre de Paris.
À l'image de la manifestation de l'Arc de Triomphe, les agriculteurs rassemblés à l'Elysée avaient également utilisé des tracteurs et des bottes de foin pour bloquer la circulation sur l'avenue proche du bureau du président Emmanuel Macron.
Les agriculteurs de toute l’Europe protestent depuis des semaines contre ce qu’ils considèrent comme des réglementations environnementales injustes, des importations bon marché en provenance de pays tiers et de faibles revenus.