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L'attaque terrestre israélienne sur Rafah portera un coup mortel aux opérations d'aide de l'ONU à Gaza (Guterres)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s'échappe suite au bombardement israélien de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. ©Getty Images

Le secrétaire général de l'ONU a déclaré qu'une éventuelle attaque terrestre israélienne contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui subit une guerre génocidaire israélienne, porterait un coup mortel aux opérations d'aide de l'organisation mondiale dans l’enclave côtière.

Antonio Guterres a fait ces remarques ce lundi 26 février devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, face aux menaces du régime de lancer une offensive terrestre à grande échelle contre Gaza et plus particulièrement sa ville méridionale de Rafah.

Rafah accueille plus de 1,4 million de Palestiniens, qui ont fui les ravages de la guerre qui a jusqu'à présent tué près de 30 000 personnes.

« Une offensive israélienne totale sur la ville serait non seulement terrifiante pour plus d'un million de civils palestiniens qui y ont trouvé refuge mais elle mettrait aussi le dernier clou au cercueil de nos programmes d'aide », a affirmé Guterres.

Il a ajouté que la ville située à l’extrémité sud de Gaza était « le cœur de l'opération d'aide humanitaire » pour l’enclave palestinienne assiégée.

Un jour plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait redit publiquement que son régime avait l'intention de procéder à une invasion terrestre pour concrétiser son souhait d’obtenir une illusoire « victoire totale » sur le mouvement de résistance, Hamas, basé à Gaza.

Netanyahu a affirmé qu'une fois qu'une invasion terrestre aurait lieu, la victoire ne serait que « pour quelques semaines » et « qu'un éventuel cessez-le-feu, en cours de discussion à Doha, ne ferait que retarder quelque peu l'inévitable ».

Le Hamas lui-même, de nombreux pays de la région et même la majorité des Israéliens ont cependant affirmé qu'il serait impossible d'évincer le mouvement qui a juré de résister à l'agression meurtrière du régime israélien.

Ailleurs dans ses remarques, Guterres a affirmé : « Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire », soulignant que « rien ne justifie la punition collective du peuple palestinien ».

Il a également déploré l'inefficacité du Conseil de sécurité de l'ONU à mettre fin à l'effusion de sang.

Dans le cadre de leur soutien politique constant au régime israélien, les États-Unis, qui sont le principal bienfaiteur de Tel-Aviv, ont jusqu'à présent opposé leur veto à trois résolutions du Conseil de sécurité appelant à la mise en œuvre d'un cessez-le-feu immédiat.

L'inaction de ce Conseil « a gravement -- peut-être fatalement -- porté atteinte à son autorité », a déclaré le chef de l'ONU.

« Le Conseil a besoin d'une réforme sérieuse de sa composition et de ses méthodes de travail », a-t-il même fait noter.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV