La Russie a mis en garde contre un conflit militaire direct avec l’OTAN après que le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’envoi de troupes en Ukraine ne devait pas être exclu.
Le Kremlin a averti que si les forces occidentales étaient envoyées en Ukraine, un conflit militaire direct entre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et la Fédération de Russie serait inévitable.
Réagissant aux propos du président français, l’Espagne, la Pologne et la République tchèque ont annoncé aujourd’hui mardi 27 février qu’elles n’enverraient pas leurs forces en Ukraine.
« Madrid n’est pas d’accord avec la proposition de Paris d’envoyer des soldats d’infanterie européens en Ukraine et souhaite limiter l’aide à Kiev à l’envoi de davantage d’armes et d’autres équipements », a déclaré Pilar Alegria, porte-parole du gouvernement espagnol, selon Reuters.
De même, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, et son homologue polonais, Donald Tusk, ont annoncé lors d’un point de presse, que leurs gouvernements n’envisageaient pas l’option d’envoyer des troupes en Ukraine.
« La Pologne n’a pas l’intention d’envoyer ses troupes sur le territoire de l’Ukraine », a affirmé Donald Tusk.
Avant d’entamer sa visite à Paris hier, le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a évoqué les discussions en cours entre plus de 20 pays sur les options permettant d’augmenter l’aide militaire à Kiev, dont des accords bilatéraux sur l’envoi de troupes en Ukraine.
Opposé à l’aide militaire à l’Ukraine, il a averti que cette décision entraînerait une escalade du conflit en Ukraine, mais n’a toutefois pas précisé quels étaient les pays qui pourraient prendre une telle décision.
Les propos interviennent alors qu’un responsable de la Maison-Blanche a déclaré hier (lundi) à Reuters que les États-Unis et l’OTAN n’avaient pas l’intention d’envoyer des troupes combattre en Ukraine.
À l’intérieur même de l’Hexagone, la position du secrétaire général du Parti communiste français Fabien Roussel semble être partagée par l’ensemble des oppositions en France. À de rares exceptions près, l’ensemble de la classe politique a dénoncé ce mardi 27 février les propos tenus la veille par Emmanuel Macron à l’issue d’une conférence de soutien à l’Ukraine.
« Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol, mais en dynamique, rien ne doit être exclu ; nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », avait déclaré Macron. Des propos que Jean-Luc Mélenchon a lui aussi dénoncés, soulignant que « l’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants », et ajoutant que « la guerre contre la Russie serait une folie ».
