"Le monde est confronté à la crise morale et humanitaire la plus honteuse, ce qui est le résultat de 80 années de soutien total à l’occupation coloniale et de silence sur la violation du droit de la nation palestinienne à l’autodétermination", a déploré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui s’est tenue lundi 26 février à Genève en Suisse.
« S’appuyant sur les croyances et les valeurs nationales et islamiques, l’Iran est résolu à respecter les droits de l’homme et la dignité humaine », a indiqué Amir-Abdollahian.
Selon le chef de la diplomatie iranienne, la réalisation des objectifs nobles des droits de l’homme au niveau international se heurte à plusieurs défis importants, y compris le génocide « systématique et généralisé » perpétré par le seul régime d’apartheid au monde qu’est le régime d’occupation d’Israël.
Considérant le soutien indéfectible des États-Unis et de certains de leurs alliés au régime sioniste comme la complicité dans le génocide des Palestiniens à Gaza, Hossein Amir-Abdollahian a rappelé la responsabilité du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui est censé être l’incarnation parfaite desdits droits, de rendre responsables le régime israélien et ses partisans de leurs « crimes contre l’humanité ».
En outre, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que le procès et la punition des auteurs, des commanditaires et des complices des crimes les plus graves commis contre les Palestiniens devraient être à l’ordre du jour des institutions internationales compétentes, notamment la Cour pénale internationale (CPI).
« Le martyre des dizaines de femmes palestiniennes dans la bande de Gaza, ainsi que la poursuite des actes génocidaires contre la population civile de l’enclave palestinienne, entache et noircit le bilan des droits de l’homme », a souligné le ministre iranien des Affaires étrangères, ajoutant que la restauration de la position des droits de l’homme dans le monde exige que nous ne permettions pas au régime d’occupation israélien de poursuivre ses frappes et de provoquer la famine dans le but de tuer les Gazaouis. »
Faisant allusion à la mission d’enquête de l’ONU qui a été formée sous prétexte de la mort tragique d’une Iranienne, Mahsa Amini, en septembre 2023, Hossein Amir-Abdollahian a déploré le fait qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise après la mort des milliers de femmes et d’enfants innocents dans la bande de Gaza.
Dans la foulée, le ministre iranien des Affaires étrangères a dénoncé l’instrumentalisation des droits de l’homme pour faire pression sur la République islamique d’Iran. Il a indiqué le rôle de premier plan de Téhéran dans la lutte contre les groupes terroristes, avant de mettre l’accent sur la nécessité d’efforts concertés de la communauté internationale pour faire face au terrorisme en tant que menace mondiale.
« L’éradication du terrorisme nécessite avant tout de mettre un terme à l’instrumentalisation du terrorisme par quelques pays, y compris les États-Unis », a-t-il souligné, déclarant qu’il est regrettable que plusieurs États occidentaux continuent d’« héberger des éléments terroristes ». C’est un autre exemple de contradiction et d’hypocrisie lorsqu’ils prétendent soutenir les droits de l’homme, a-t-il ajouté.
Condamnant les mesures unilatérales et coercitives contre des pays, le ministre iranien des Affaires étrangères les a considérées comme étant une violation des droits fondamentaux de l’homme dans les pays soumis à des sanctions.
« Imposer des sanctions unilatérales contre des nations est une mesure illégale qui équivaut à un crime contre l’humanité », a-t-il martelé, affirmant que la politique fondamentale de la République islamique d’Iran est toujours basée sur « l’interaction et le dialogue ».