La police israélienne s'est heurtée à des milliers de manifestants exigeant la démission du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et de son cabinet.
Les rassemblements ont eu lieu, samedi 24 février, dans la ville côtière de Tel Aviv, lorsque la police a déployé des canons à eau pour disperser les participants.
Cette tactique a provoqué des échauffourées entre les manifestants et la police, qui a arrêté au moins 21 personnes, a rapporté le journal israélien Haaretz.
« La police a créé ce désordre », a déclaré le quotidien citant un leader de la protestation. « Le nombre de manifestants n'a pas été plus grand que les semaines précédentes. Lorsqu'ils ont utilisé le canon à eau... ils en ont fait un événement important qui a attiré les gens », a-t-il ajouté.
Les manifestants organisent chaque semaine depuis des mois des rassemblements similaires dans les territoires occupés, principalement à Tel Aviv, appelant Netanyahu à se retirer du pouvoir en raison des accusations de corruption, de fraude et d’abus de confiance, pour lesquelles il est jugé devant les tribunaux depuis plusieurs années déjà.
Au cours des dernières semaines, cependant, les rassemblements hebdomadaires se sont concentrés sur l'échec du Premier ministre et de son cabinet à signer un accord permettant la libération de nombreux prisonniers détenus par le Hamas.
Le Hamas et le groupe de résistance du Jihad islamique basé à Gaza ont capturé des Israéliens, le 7 octobre 2023, lors d’une opération-surprise baptisée la Tempête d’Al-Aqsa, après quoi, le régime de Tel-Aviv a lancé une guerre génocidaire qui a jusqu’à présent tué près de 30 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Le Hamas affirme qu'il ne libérera pas les 130 prisonniers qu'il détient encore avant une cessation complète de l'agression israélienne. Netanyahu insiste cependant sur la poursuite de la guerre jusqu'à l’obtention de la « victoire » et jusqu’à ce qu’il « retire tout pouvoir et toute autorité sur Gaza au mouvement Hamas ».
Un sondage mené récemment auprès des Israéliens a montré qu'une majorité d'entre eux estimaient qu'il n'était pas possible pour le régime israélien de remporter une « victoire absolue » dans l'enclave palestinienne. Quelque 55,3 % des participants à l'enquête menée par une groupe de réflexion appelé « Institut israélien de la démocratie » ont déclaré qu'il y avait une « probabilité assez faible » voire « très faible » d'un tel résultat.
