Un groupe d’agriculteurs français a fait irruption dans un important salon agricole parisien avant la visite prévue du président Emmanuel Macron, exprimant leur frustration face aux dépenses, aux obstacles bureaucratiques et aux règles environnementales.
Samedi, en pleine foire, les agriculteurs ont été confrontés à une multitude de policiers.
Leurs voix ont résonné dans la salle alors qu'ils exprimaient leur mécontentement, exigeant la démission de Macron et affichant leur frustration à l'égard du dirigeant français en utilisant un langage offensant.
« C'est notre maison! », ont-ils crié, alors que les lignes de CRS français cherchaient à contenir la manifestation.
Il y a eu quelques affrontements avec des manifestants et la police a arrêté au moins l'un d'entre eux, selon un témoin de Reuters.
Après que les syndicats d'agriculteurs ont annoncé qu'ils ne participeraient pas au salon, Macron a annulé son débat prévu samedi avec les agriculteurs, les transformateurs de produits alimentaires et les détaillants.
« Je le dis à tous les agriculteurs : vous n'aidez aucun de vos collègues en détruisant les stands, vous n'aidez aucun de vos collègues en rendant le salon impossible, et d'une certaine manière, vous dissuadez les familles de venir », a déclaré Macron aux journalistes après avoir rencontré les dirigeants syndicaux.
Les manifestations paysannes en cours, qui se sont étendues à toute l'Europe, coïncident avec la montée attendue de la faction politique d'extrême droite lors des prochaines élections au Parlement européen.
Ce groupe politique particulier a identifié les agriculteurs comme une base de soutien en plein essor, soulignant encore davantage l'importance de ces protestations.
Plus tôt ce mois-ci, les agriculteurs français ont décidé de mettre un terme à leurs manifestations, qui consistaient à bloquer les autoroutes et à déposer du fumier devant les bâtiments publics.
Cette décision intervient après que le Premier ministre Gabriel Attal s'est engagé à mettre en œuvre de nouvelles mesures évaluées à 433 millions de dollars. Mais les manifestations ont repris cette semaine afin de continuer à faire pression sur le gouvernement pour qu'il tienne parole.