Les agriculteurs en Europe continuent à faire pression sur les autorités. Jeudi 1er février, plus d'un millier de tracteurs, venus de France mais aussi de plusieurs autres pays de l’UE, encercle le Parlement européen à Bruxelles, à quelques heures d'un Conseil européen.
La contestation des agriculteurs a gagné ce jeudi 1er février la capitale belge où s'est tenu le sommet européen extraordinaire consacré au budget de l'Union européenne (UE) et à l'aide à apporter à l'Ukraine, auquel le président Emmanuel Macron a assisté.
Les protestataires ont allumé plusieurs foyers sur la place du Luxembourg. De nombreux déchets ont été incendiés, provoquant une intense fumée noire sur la place.
Des agriculteurs ont lancé des fumigènes et des feux d’artifice en direction de la police. Les forces de l’ordre ont réagi en usant de jets d’eau et de gaz lacrymogènes.
Parmi les manifestants, on compte essentiellement des Belges, mais aussi des Français, des Italiens ou encore des Allemands qui ont fait le déplacement.
Le journal La Voix du Nord a également annoncé hier mercredi que la frontière entre la France et la Belgique était bloquée à plusieurs endroits par des agriculteurs.
Plus généralement, les agriculteurs européens dénoncent une concurrence déloyale au niveau agricole, notamment parce que les produits importés ne sont généralement pas soumis aux mêmes réglementations que dans l’UE.
Les récentes manifestations pointent des facteurs communs : épisodes climatiques extrêmes, grippe aviaire, flambée des prix du carburant, afflux de produits ukrainiens depuis une levée des droits de douane en 2022.
Le mercredi 31 janvier, 18 agriculteurs avaient été interpellés pour « entrave à la circulation » près du « marché de Rungis », en Île-de-France, où ils s'étaient rassemblés en convoi pour dénoncer une concurrence déloyale au niveau agricole.
