Dans un message publié le mercredi 21 février sur X, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a critiqué Washington pour avoir opposé son veto, pour la troisième fois, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza assiégée.
Le chef de la diplomatie iranienne a considéré le veto américain comme étant la « catastrophe diplomatique du siècle », soulignant que les États-Unis sont responsables de la campagne génocidaire lancée par Israël contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
« Ce veto répété rend clairement la Maison-Blanche responsable de la poursuite du génocide perpétré par le régime factice d’Israël à Gaza et de ses crimes de guerre en Cisjordanie », a-t-il déclaré, ajoutant que le monde doit demander des comptes aux États-Unis.
Mardi 20 février, les États-Unis ont utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies pour bloquer le projet de résolution présenté par l’Algérie appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le projet de résolution s’opposait au « déplacement forcé de la population civile palestinienne » et exhortait « toutes les parties à se conformer au droit international ».
Les représentants de 13 pays au Conseil de sécurité, composé de 15 membres, ont voté en faveur du dit projet de résolution. La Grande-Bretagne s’est abstenue.
Pour la troisième fois, les États-Unis opposent leur veto à des projets de résolution sur Gaza, comme cela avait été le cas le 18 octobre et le 8 décembre 2023.
En ce qui concerne le soutien militaire américain à Israël, il est à noter que Washington a fourni au régime de Tel-Aviv plus de 10 000 tonnes de matériel militaire au cours des derniers mois.
Le veto américain a suscité de vives condamnations de nombreux pays partout dans le monde, y compris l’Arabie saoudite, la Chine et la Russie. Les alliés de Washington à savoir la France et la Slovénie ont également dénoncé le veto des États-Unis.
En réaction à ce veto, l’ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a déclaré que la décision américaine était « absolument imprudente et dangereuse ».
« Le message donné aujourd’hui à Israël avec ce veto est qu’il peut continuer à commettre des meurtres en toute impunité », a-t-il souligné dans une déclaration au Conseil de sécurité.