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Des palestiniennes auraient été violées ou menacées de viol par des militaires israéliens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Beaucoup de femmes palestiniennes auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants. ©Tasnim

Les experts de l’ONU se disent « consternés » par les violations des droits des femmes et des filles palestiniennes.

Les rapporteurs spéciaux de l’ONU affirment disposer d’informations « crédibles » sur des femmes victimes d’agressions sexuelles et sur deux détenues qui auraient été violées.

Des experts de l’ONU ont exprimé lundi 19 février leur inquiétude liée aux « allégations crédibles » de violations flagrantes des droits humains auxquelles les femmes et les filles palestiniennes continuent de faire face dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.

Une Palestinienne affronte les forces de sécurité israéliennes devant la porte de Damas à Qods-Est. ©AFP/Getty/Archives

« Des femmes et des filles palestiniennes auraient été arbitrairement exécutées à Gaza, souvent avec des membres de leur famille, y compris leurs enfants, selon les informations reçues ».

Les experts ont été choqués par les informations faisant état de ciblage délibéré et d’exécutions extrajudiciaires de femmes et d’enfants palestiniens dans les lieux où ils cherchaient refuge ou pendant leur fuite.

« À au moins une occasion, des femmes palestiniennes détenues à Gaza auraient été enfermées dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture », ont indiqué les experts.

« Nous sommes particulièrement affligés par les informations selon lesquelles des femmes et des filles palestiniennes en détention ont également été soumises à de multiples formes d’agressions sexuelles, telles que le fait d’être déshabillées et fouillées par des “officiers” de l’armée israélienne. »

Les experts ont déclaré qu’au moins deux détenues palestiniennes auraient été violées, tandis que d’autres auraient été menacées de viol et de violences sexuelles.

Ils ont affirmé que certaines de ces femmes agitaient un morceau de tissu blanc lorsque l'armée israélienne ou des forces affiliées les ont tuées.

Les experts sont Reem Alsalem, rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes et les filles ; Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 ; Dorothy Estrada Tanck (présidente), Claudia Flores, Ivana Krstić, Haina Lu et Laura Nyirinkindi, du groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles.

Ces expertes ont exprimé leur vive préoccupation concernant la détention arbitraire de centaines de femmes et de filles palestiniennes, notamment des défenseurs des droits humains, des journalistes et des travailleurs humanitaires, à Gaza et en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

Beaucoup auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants, privées de nourriture et de médicaments, et rouées de coups.

« Elles ont également noté que des photos de femmes détenues dans des circonstances dégradantes auraient également été prises par l’armée israélienne et mises en ligne ».

Les expertes se sont dites préoccupées par le fait qu’un nombre indéterminé de femmes et d’enfants palestiniens, notamment des filles, auraient disparu après un contact avec l’armée israélienne à Gaza.

« Il existe des rapports inquiétants faisant état d’au moins une petite fille transférée de force par l’armée israélienne en Israël [Palestine occupée] et d’enfants séparés de leurs parents, dont on ignore où ils se trouvent », ont-elles déclaré.

Elles ont appelé à une enquête indépendante, impartiale, rapide, approfondie et efficace sur les violations des droits des femmes et des filles palestiniennes et à ce qu’Israël coopère à de telles enquêtes.

« Pris ensemble, ces actes présumés pourraient constituer de graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international et constituer des crimes graves au regard du droit pénal international qui pourraient faire l’objet de poursuites en vertu du Statut de Rome », ont déclaré les expertes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV