La Résistance islamique au Liban a publié une déclaration affirmant avoir attaqué Meron en soutien au peuple palestinien résiliant de la bande de Gaza ainsi qu'en réponse aux attaques de l'occupation israélienne contre des villages et des civils libanais : la dernière en date étant l'agression contre la ville de Nabatieh au sud du Liban.
Avant le bombardement de Meron, des avions de combat israéliens avaient violé à plusieurs reprises l'espace aérien, ce qui a été suivi d'une frappe de drone israélien sur une voiture dans une rue commerçante de la ville de Nabatieh, au sud du Liban.
La Résistance islamique au Liban a annoncé jeudi après-midi avoir lancé plusieurs opérations contre les forces d'occupation israéliennes, visant notamment la caserne Maaleh Golan avec une roquette lourde Falaq.
▶️ Bruits d’explosion dans la base aérienne de Meron à la suite des attaques aux missiles du Hezbollah pic.twitter.com/oKfrbc3xeX
— Press TV Français (@PressTVFrench) February 9, 2024
En outre, le Hezbollah a ciblé un bâtiment dans la colonie de Metula où sont stationnés les soldats de l'occupation ainsi qu’un site radar, dans les fermes de Chebaa occupées. Et le mouvement a confirmé qu’il y avait eu des tirs directs.
Les médias israéliens ont rapporté que deux maisons avaient été directement touchées dans les colonies de Metula et Shtula dans l'ouest d'al-Jalil et que plusieurs missiles avaient été lancés vers les environs du site israélien de Hadb al-Bustan.
Les médias israéliens ont également indiqué que des sirènes de raid aérien avaient retenti à Zarit, Shomera et à Arab al-Aramsha dans l'ouest d'al-Jalil et que plusieurs missiles étaient tombés dans des zones ouvertes dans le nord d'al-Jalil.
Simultanément, les médias israéliens rapportent que « 3 soldats de l'armée israélienne ont été blessés, dont un grièvement, par des missiles qu'a lancés le Hezbollah ce matin sur Kiryat Shmona et Biranit ».
Plus tôt dans la journée, la Résistance avait ciblé le quartier général de la 769ème Brigade Est de la 91e division de Galilée, dans les casernes Kiryat Shmona et Biranit.
Le maire de Kiryat Shmona, Avihai Stern, a annoncé qu'une vingtaine d'appartements avaient été directement touchés dans les colonies du nord, et que 100 000 résidents et colons avaient été soumis au déplacement forcé.
Stern a confirmé que « les Israéliens ne pourront pas entrer à Kiryat Shmona jusqu'à ce que la force Radwan soit retirée de [la zone frontalière] ».
Depuis octobre, les opérations du Hezbollah ont conduit des centaines de milliers de colons à fuir les colonies frontalières ; ces derniers avertissant qu'ils ne reviendront pas tant que la « menace » de la Résistance n'est pas résolue et accusant leurs dirigeants de ne pas les avoir protégés ni leur fournir la sécurité nécessaire pour qu'ils restent.
Après avoir réussi à exercer une pression énorme sur Tel-Aviv en réponse à sa guerre brutale contre Gaza, le Hezbollah a conditionné la fin de l’agression sur la bande côtière pour mettre un terme à ses opérations contre les forces israéliennes.
Face à des crises sans précédent et cherchant à ramener les Israéliens dans leurs colonies, l’entité d’occupation a déclaré que le calme à la frontière serait rétabli soit par des moyens diplomatiques, soit par une opération militaire.
Contredisant tous les rapports précédents des médias, une source a déclaré à Axios qu'« Israël » n'avait pas l'intention de lancer une guerre contre le Liban en janvier.
Cependant, les médias, citant des sources, ont rapporté que Tel-Aviv craignait que la Résistance au Liban ne soit la partie qui lancera l’opération, ajoutant qu'il avait fallu du temps au ministre israélien de la Sécurité pour convaincre Hochstein que l'entité était réellement intéressée par une solution diplomatique.
Meron avait déjà été attaqué
La Résistance islamique au Liban, le Hezbollah, a annoncé début janvier que Meron avait été attaqué avec 62 missiles et roquettes, soulignant qu'il s'agissait d'une « première réponse » à l'assassinat par Israël du haut dirigeant du Hamas, Cheikh Saleh al-Arouri et de ses compagnons, survenue en banlieue sud de Beyrouth.
Des images ont révélé que Meron avait été ciblé par un certain nombre de missiles guidés, identifiés plus tard comme étant des missiles guidés antichar améliorés Kornet-EM.
Les médias israéliens s'interrogent sur l'absence d'un système capable d'intercepter les missiles antichar en route vers Meron et ignorent pourquoi l'armée israélienne n'a pas installé de clôtures autour d'installations aussi sensibles, comme elle l'a fait le long de la frontière nord, affirmant que ces murs absorberaient l’impact du missile antichar, provoqueraient l’explosion de l’ogive et empêcheraient la plupart, sinon la totalité, des dommages aux installations de la base.
Les médias israéliens ont également rapporté qu'à la suite du ciblage de la base Meron, l'armée de l'air avait réactivé le ballon espion Tal Shamayim, censé fournir à Israël une alerte précoce à longue portée en cas d'attaque ou en présence de toute menace aérienne.