L’Iran a qualifié de « sans fondement » les accusations portées par les États-Unis contre les forces armées iraniennes dans le but de justifier leurs récentes frappes aériennes illégales en Irak et en Syrie.
Dans une lettre envoyée mardi 6 février au président tournant du Conseil de sécurité, l’ambassadeur permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a répondu aux affirmations anti-iraniennes formulées par les États-Unis dans une lettre adressée à l’organe de 15 membres.
Dans cette lettre, lue lundi par l'envoyé adjoint des États-Unis auprès de l'ONU, Robert Wood, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales, les États-Unis affirmaient avoir ciblé « le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et les groupes de milices affiliés… dans l’exercice du droit inhérent à la légitime défense, tel que reflété dans l’article 51 de la Charte des Nations Unies ».
Iravani a déclaré que l’article 51 « manque de justification juridique et ne légitime pas » les actions militaires américaines qui ont violé de manière flagrante l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance irakiennes et syriennes.
« Tout en rejetant catégoriquement les accusations sans fondement formulées dans la lettre concernant les forces armées iraniennes, la République islamique d'Iran condamne fermement les opérations militaires menées par les États-Unis sur le territoire irakien et syrien », a-t-il ajouté.
L'armée américaine a mené des attaques aériennes contre l'Irak et la Syrie, tôt samedi. Les deux pays ont dénoncé ces attaques comme des atteintes à leur souveraineté risquant d’aggraver les tensions régionales.
Près de 40 personnes ont été tuées dans les raids aériens menés en réponse à une attaque de drone contre une base d’occupation américaine à la frontière jordanienne avec la Syrie.
« Ces opérations illégales ont délibérément ciblé des civils et des infrastructures essentielles, entraînant de nombreuses victimes et blessés civils », a déclaré l’ambassadeur d’Iran à l’ONU.
« Ces actions illégales violent non seulement le droit international et la Charte des Nations Unies, en particulier l’article 2 (4), pire encore, elles mettent en danger la paix et la stabilité régionales et constituent une menace sérieuse à la paix et à la sécurité internationales. »