Alors que la colère contre les mesures annoncées par le gouvernement français n’est pas encore retombée chez tous les agriculteurs, plusieurs centaines de policiers municipaux ont manifesté hier samedi dans toute la France pour des avancées sociales et une meilleure prise en compte de leur profession par l’État et les maires de France.
Selon un rapport publié sur le site Web du Figaro, de Lille à Marseille, des centaines de policiers municipaux se sont fait entendre hier samedi 3 février à coups de sifflet lors de rassemblements partout en France, pour réclamer une meilleure reconnaissance et ne plus être considérés comme « une sous-police ». Beaucoup d’entre eux portaient des gilets jaunes « police municipale » parfois barrés de l’inscription « en grève » ou « en colère ».
« Depuis 1999, on n’a pas connu de changement de statut et on voit la secrétaire de mairie passer en catégorie B quand nous, on est toujours en C », a précisé Katia Boudin, 45 ans, policière à Salon-de-Provence, parmi les quelque 500 manifestants recensés par la préfecture de police.
Lors de rassemblements, un des représentants de l’intersyndicale encourageait au microphone les manifestants à montrer leur colère : « Ce n’est pas normal qu’en 2024 la police municipale soit considérée comme une sous-police. Nous réclamons un statut pour les policiers municipaux, avec une retraite digne de ce nom ».
Rappelant que les policiers municipaux sont en première ligne face à la violence du quotidien, les manifestants ont exigé que le gouvernement français cesse d’humilier et d’insulter les policiers municipaux.
Dans un contexte où la France est devenue l’épicentre de diverses manifestations, environ un millier de personnes ont également manifesté hier samedi à Paris pour dénoncer l’adoption du projet de loi controversé sur l’immigration porté par le ministre français de l’Intérieur.
Les contestataires portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans rappelant leur refus d’avoir une société avec les composantes du « racisme, du fascisme et du colonialisme ».
De nombreux analystes estiment que la nouvelle loi sur l’immigration du gouvernement Macron trouve son origine dans la pensée des nationalistes d’extrême droite, et mettent en garde contre la propagation de cette pensée extrémiste dans la société française et européenne.
