Lors de sa visite en Suisse pour participer au Forum économique mondial de Davos, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a accordé, mardi 16 janvier, une interview à la chaîne de télévision américaine, CNBC.
Au cours de cette interview, le ministre iranien a fait le point sur un certain nombre de sujets relatifs à la situation dans la région d’Asie occidentale, y compris sur l’implication imputée à la République islamique d’Iran dans les opérations des forces armées yéménites contre les navires liés au régime israélien en mer Rouge.
Hossein Amir-Abdollahian a réfuté les allégations des services de renseignement américains qui prétendent que la République islamique d'Iran a prêté main-forte aux forces armées yéménites dans leurs opérations en mer Rouge contre les navires liés à Israël.
Il a également mentionné le « rôle positif » de la République islamique d'Iran dans les développements de la région, rappelant en particulier que « ces dernières années, c'est grâce à l'Iran que les gouvernements et les nations irakiens et syriens ont pu faire face à Daech ». Et il a évoqué le martyre des meilleurs des conseillers militaires iraniens au cours de leurs missions de soutien aux peuples et aux forces armées irakiennes et syriennes.
En ce qui concerne les événements survenus en mer Rouge, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que l'attention devait être portée sur l'origine de ce problème. « Le génocide et les crimes du régime israélien dans la bande de Gaza sont à l'origine de cette crise », a-t-il précisé, tout en ajoutant que la fin de l'agression israélienne contre les Palestiniens pourrait mettre un terme à la propagation de la guerre.
Le peuple du Yémen et d’autres pays dans la région qui défendent les Palestiniens dans la bande de Gaza agissent sur la base de leurs propres expériences et décisions, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, avant de préciser qu’ils ne reçoivent « aucun ordre ni instruction » de la République islamique d’Iran.
Après avoir rappelé combien l'Iran était « admiratif » vis-à-vis des actions menées par les Yéménites en défense des Palestiniens opprimés, Amir-Abdollahian a évoqué l'importance de la sécurité maritime pour Téhéran, le pétrole iranien étant commercialisé et exporté par voie maritime, avant de rappeler que le génocide des Palestiniens par le régime israélien dans la bande de Gaza était à l'origine de mesures destinées à la déstabilisation de la région.
Quant à la solution à la question palestinienne, le ministre iranien a souligné que le peuple palestinien devait choisir son propre sort, à travers un référendum sous l'égide des Nations unies. La décision de tous les Palestiniens, chrétien, juif ou musulman, quelle qu'elle soit sera respectée, a-t-il ajouté.
La République islamique d’Iran « ne reconnaît pas Israël et ne le reconnaîtra jamais », a martelé Hossein Amir-Abdollahian et ajouté : « Israël est un régime d’occupation ».
Le ministre a ensuite établi une comparaison entre l'occupation de la Palestine et celle de l'Algérie, occupée pendant plusieurs décennies par la France. Tout comme l'occupation de l'Algérie a pris fin, l'occupation israélienne de la Palestine ne durera pas éternellement, a-t-il déclaré avant de poursuivre : « 75 ans d'occupation ne légitiment en rien l'existence d'Israël, » a-t-il ajouté.
Le ministre iranien a en outre rappelé que Washington devait se conformer à l'accord conclu avec Téhéran et tenir ses engagements.
Il a par la suite avisé Joe Biden de ne pas se rallier au sort de Benjamin Netanyahu, qui « se trouve au bout du tunnel et qu'aucun dispositif médical ni aucune capsule d'oxygène ne pourront réanimer et sauver ».
Toute l'insécurité de la région trouve son origine dans la coopération pure et simple entre Joe Biden et des malfaiteurs tels que Benjamin Netanyahu, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, en indiquant que le président américain devait mettre fin à son soutien au génocide des Palestiniens par le régime israélien et aux massacres de plus de 13 500 enfants palestiniens dans la bande de Gaza.
Le ministre a fait remarquer combien la civilisation du peuple yéménite était riche soulignant : « Il y a des milliers d’années, alors qu'aucun pays nommé “États-Unis” ne figurait sur la carte du monde, l’une des plus grandes civilisations humaines existait déjà au Yémen ».