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La France s’abstient de soutenir l’agression américano-britannique contre le Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, vendredi 5 janvier 2024. ©AFP

La France s’est abstenue de signer une déclaration en faveur des frappes aériennes américano-britanniques contre la Résistance yéménite, citant sa décision de ne pas participer aux bombardements visant à protéger les navires de la mer Rouge, a rapporté vendredi 12 janvier le quotidien britannique The Telegraph.

Ceci intervient après que les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes contre les positions du mouvement de résistance yéménite Ansarallah le long de la côte yéménite. Les auteurs de cette agression prétendent qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts visant à rouvrir la route maritime cruciale qu’Ansarallah avait bloquée pour forcer le régime israélien à mettre fin à sa campagne génocidaire dans la bande de Gaza.

Depuis novembre 2023, la Résistance yéménite a mené des opérations contre les navires liés à Israël en mer Rouge pour empêcher les cargaisons d’atteindre les territoires occupés. Y réagissant, les États-Unis ont formé une coalition navale pour neutraliser les opérations de l’armée yéménite.

Alors que plusieurs pays, y compris l’Allemagne, l’Australie, le Canada et le Danemark ont apporté leur soutien aux frappes aériennes de Washington et de Londres contre les sites d’Ansarallah, quelques pays, à savoir l’Espagne, la France et l’Italie n’ont pas témoigné leur soutien militaire ou politique.

La France prétend qu’elle se concentre sur les efforts diplomatiques visant à apaiser les tensions entre le Hezbollah libanais et le régime israélien, exprimant ses préoccupations quant aux frappes américano-britanniques contre les positions d’Ansarallah, avant de souligner que la participation à ces frappes met son influence en danger.

Bien que Paris fasse partie de la coalition américaine dans la mer Rouge pour contrer les attaques d’Ansarallah, elle exclut les frappes directes contre le mouvement de résistance yéménite.

Malgré cela, le ministère français des Affaires étrangères a condamné les opérations de l’armée yéménite contre les navires liés à Israël. Conformément aux droits internationaux, les États peuvent réagir à de telles attaques, a-t-il lancé.

À ce propos, Julien Barnes-Dacey, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du think tank Conseil européen pour les relations étrangères a déclaré que la France cherchait à se distancier des frappes américano-britanniques dans la région afin qu’elle puisse « préserver un espace pour jouer le rôle de médiateur avec l’Iran et ses alliés ». Cette approche fait partie de l’agenda régional du président français, Emmanuel Macron, a-t-il ajouté.

Selon lui, les Français craignent de se laisser entraîner dans la polarisation et le conflit entre les États-Unis et la République islamique d’Iran, parce que cela réduirait l’influence de leur pays dans la région.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV