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L'ONU se dit « très préoccupée » par le nombre élevé de journalistes tués à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef d’Al-Jazeera à Gaza, Waël al-Dahdouh participe aux funérailles de son fils Hamza Wael Dahdouh, également journaliste, tué dans une attaque israélienne à Rafah, le 7 janvier 2024. ©AFP

Les Nations Unies ont tiré la sonnette d'alarme concernant le nombre élevé de journalistes tués dans la bande de Gaza.

L'avertissement a été lancé, lundi 8 janvier, un jour seulement après la mort de deux journalistes dans une frappe israélienne contre leur voiture dans le sud de Gaza.

Les journalistes, identifiés comme étant Hamza Wael al-Dahdouh, le fils du chef du bureau d'al-Jazeera à Gaza, Wael Al-Dahdouh, et Mustafa Thuraya, ont été tués dimanche dans la ville de Khan Younès.

Hamza et un groupe de journalistes étaient en route vers la région de Moraj, au nord-est de la ville de Rafah, désignée « zone humanitaire » par l'armée israélienne mais qui a malgré tout été donc bombardée.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a annoncé dans un post sur X (anciennement Twitter) être très préoccupé par les nombreuses pertes parmi les professionnels des médias à Gaza.

Le communiqué ajoute que les meurtres de tous les journalistes à Gaza doivent faire l’objet d’une enquête approfondie et indépendante afin de garantir le strict respect du droit international. Il a précisé qu’il y a un devoir à poursuivre les auteurs des violations.

Lire aussi : Au moins 20 journalistes palestiniens tués par Israël à Gaza (Comité pour la protection des journalistes)

« ... Ce que nous savons, c'est que beaucoup d'entre eux (journalistes) sont morts et nous avons appelé à plusieurs reprises au respect de leur profession, afin qu'ils puissent l'exercer librement et en toute sécurité », a déclaré la porte-parole adjointe de l'ONU, Florencia Soto Nino.

Une organisation de défense des droits des journalistes basée aux États-Unis a déclaré fin décembre 2023 que l’agression israélienne contre Gaza avait créé la situation la plus dangereuse pour les journalistes.

Le Comité pour la protection des journalistes a indiqué que les 10 premières semaines du génocide avaient été les plus meurtrières jamais enregistrées pour les journalistes : le plus grand nombre de journalistes ayant été tués en une seule année et sur un seul lieu.

Reporters sans frontières a également déposé sa deuxième plainte auprès de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre commis par Israël contre des journalistes palestiniens à Gaza.

L'association pour la liberté de la presse, basée à Paris, a déposé elle aussi plainte devant La Haye fin décembre, demandant au tribunal d'enquêter sur la mort de sept journalistes palestiniens tués à Gaza entre le 22 octobre et le 15 décembre 2023. 

« Selon les informations recueillies, ces journalistes pourraient avoir été délibérément ciblés », déclare le groupe dans un communiqué.

Selon les derniers chiffres, près de 110 journalistes ont perdu la vie dans la bande de Gaza depuis que le régime israélien a lancé son agression militaire contre le territoire le 7 octobre 2023.

Le génocide perpétré par le régime israélien à Gaza a jusqu'à présent tué plus de 23 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants et il a fait près de 59 000 blessés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV