En ce jour du quatrième anniversaire de la mort en martyr de l’ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Qassem Soleimani, et de l’ancien chef-adjoint des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) d’Irak, Abu Mahdi al-Muhandis, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a présenté ses condoléances à cette occasion, mais également à l’occasion de la mort en martyr de citoyens iraniens au cours de l’attentat terroriste perpétré à Kerman.
Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Seyyed Hassan Nasrallah a commencé son discours en présentant ses félicitations et ses condoléances à l’occasion de l’anniversaire du martyre du général de corps d’armée Qassem Soleimani, d’Al-Muhandis et de leurs compagnons en 2020.
Dans son discours, Nasrallah a présenté ses condoléances aux familles des personnes qui sont tombées en martyr ce mercredi près de la sépulture du général Soleimani à Kerman, ajoutant que ces personnes sont tombées en martyr sur la même voie qu’a suivie le général Soleimani.
Nasrallah a tenu à présenter ses félicitations à l’occasion du jour anniversaire de la bienheureuse naissance de la vénérée Fatima Zahra (bénie soit-elle), sans manquer de présenter ses félicitations et ses condoléances à l’occasion de la mort en martyr de Seyyed Razi Moussavi, conseiller militaire du CGRI ayant perdu la vie lors d’un raid israélien à Damas. « Un ami, support et serviteur de la Résistance » que Nasrallah a dit connaître depuis plus de 30 ans.
Nasrallah a également évoqué à la mort en martyr, mardi au Liban, de Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du mouvement de résistance islamique de la Palestine, Hamas, pour dire que le Cheikh Saleh était un grand commandant qui a consacré sa jeunesse et sa vie entière sur la voie du Jihad et de la Résistance, étant toujours au déplacement et aux prises avec la guerre et la captivité.
Dans une allusion au double attentat survenu mercredi près de la sépulture du martyr Soleimani, Nasrallah a affirmé qu’il est possible aujourd’hui de reconnaître le commandant martyr sur tous les champs de bataille et aux visages de tous les combattants de la Résistance, aussi bien que dans la patience des femmes et dans les larmes des enfants [victimes de l’agression des ennemis].
« Le parcours de Hajj Qassem était marqué par son appui aux mouvements de résistance, en se souciant toujours de leur fournir expériences et équipements », a-t-il dit.
Nasrallah a affirmé que l’action courageuse, l’originalité et les acquis obtenus à Gaza étaient le fruit de deux décennies d’efforts incessants des combattants au sein des groupes de résistance palestiniens qui ont toujours bénéficié de l’appui de Hajj Qassem et du CGRI.
Nasrallah a fait allusion au retrait des forces américaines d’Irak en 2011 ; « ce qui les a contraints à partir c’était la Résistance de 2003 à 2011 », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général du Hezbollah s’est attardé aussi et surtout sur le rôle important du général Soleimani dans la promotion de l'interaction et de la cohésion au sein de l'axe de la Résistance. « L’axe de la Résistance n’est pas comme n’importe quel autre groupe pour lequel on puisse imaginer un responsable ; il s’agit d’un axe dont les composants sont réunis autour d’une vision stratégique claire », a précisé Nasrallah.
« Tout mouvement de résistance agit suivant ses propres décisions ; c’est de sa propre volonté qu’un groupe de résistance crée un front face à l’ennemi, ou décide de fermer un front », a aussi expliqué Nasrallah, ajoutant qu’il n’y a pas de question de supériorité ou d’infériorité au sein de l’axe de la Résistance. Il s’agit selon Nasrallah de combattants inestimables et très respectés qui apportent de la victoire à leur peuple ; « et c’est un modèle inégalé dans l’Histoire de l’humanité », toujours selon le secrétaire général du Hezbollah.
Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé que c’est grâce à l’axe de la Résistance que la région est témoin de nos jours d’une « résistance légendaire » au Yémen et en Syrie. « L’opération Tempête d’Al-Aqsa a pourtant été la plus grande incarnation de la Résistance. Les mouvements de résistance ont franchi des pas de géant en attaquant le régime israélien et les bases américaines ; mais le défi de la mer Rouge était un pas particulier, courageux et très décisif », a-t-il indiqué.
L’opération Tempête d’Al-Aqsa a eu pour résultat de renforcer l’appui public à l’axe de la Résistance auprès du peuple palestinien et de l’Oumma islamique. Cette opération a également brisé le faux prestige mondial que des médias occidentaux ou arabes avaient créé pour Israël, d’après Nasrallah, qui n’a pas manqué de mentionner que « plus de 50 % de jeunes Américains souhaitent, selon les sondages, la fin d’Israël et le retour de la Palestine aux Palestiniens ».
« L’opération Tempête d’Al-Aqsa a aussi porté des coups durs aux processus de normalisation avec Israël ; le monde entier a réalisé qu’Israël ne respecte aucune résolution internationale », a-t-il souligné.
Faisant allusion à la méfiance accrue des colons israéliens envers l’appareil politico-sécuritaire du régime israélien, Nasrallah a rappelé que « trois mois après l’éclatement de la guerre, personne au sein du régime sioniste ne parle plus de la victoire ».
« Le monde entier a compris que c’est l’Amérique qui tue à Gaza, qui ne permet pas que la guerre cesse », a affirmé Nasrallah, ajoutant : « Ce qui s’est produit à Gaza a prouvé que l’ordre international, les instances internationales et la communauté internationales ne sont capables de protéger aucun peuple ; et c’est de quoi nous devrions tirer une leçon, pour tout le temps nous fortifier. »
« Il suffit que l’ennemi songe à attaquer le Liban ; et nous ne connaîtrons plus aucune limite pour combattre », a martelé le secrétaire général du Hezbollah, et d’ajouter : « L’opération Tempête d’Al-Aqsa a mis Israël sur la pente du déclin. Le fait qu’Israël a mobilisé tous ses moyens et équipements s’explique par la présence vive de la Résistance libanaise dans cette guerre. Les Israéliens croyaient que les événements de Gaza allaient craindre les Libanais. Ils pensaient sérieusement à une extinction du Hezbollah. Et pourtant, les 8 et 9 octobre 2023, la Résistance libanaise a su transmettre un fort message de courage et de puissance. Jusqu’ici, nous nous sommes impliqués dans cette guerre suivant notre propre calcul. Mais si l’ennemi pense pouvoir entrer en guerre contre le Liban, nous ne connaîtrons aucune limite. »
Pour finir, le secrétaire général du Hezbollah a tranché comme suit : « Quiconque pense à entrer en guerre contre nous, finira par le regretter. Ça leur coûtera cher. Jusqu’ici nous avons pris en considération les intérêts du Liban ; mais si une guerre éclate contre notre pays, dans ce cas-là les intérêts du Liban exigeront que nous terminions nous-mêmes la guerre sans nous limiter à aucune règle. L’assassinat du cheikh Saleh al-Arouri est un crime dangereux qui ne restera pas sans réponse. Le passage de ces jours et de ces nuits et les événements qui se produiront sur le champ de bataille le prouveront. »
