Le plus haut responsable iranien des droits de l’homme a déclaré que la République islamique d’Iran avait appelé les autorités irakiennes à extrader 38 principaux membres de groupes séparatistes et terroristes retranchés dans la région autonome du Kurdistan irakien dans le nord de l’Irak.
Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l’homme, a fait ces remarques en marge de la quatrième séance de procès des membres du groupe terroriste de l’Organisation des Moudjahidin-e Khalq (OMK) qui s’est tenue mardi 2 janvier par contumace dans la capitale iranienne, Téhéran.
L’Iran a exhorté le gouvernement central irakien et les autorités du Kurdistan irakien à respecter leurs engagements envers l’Iran et à prendre les mesures nécessaires pour sécuriser la frontière.
Par le passé, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé plusieurs séries de frappes aériennes contre les positions des terroristes retranchés au Kurdistan irakien.
Le 21 novembre 2022, les positions des groupes séparatistes et terroristes anti-iraniens dans le nord de l’Irak ont été la cible d’attaques combinées utilisant des missiles et des drones kamikazes.
Les frappes visaient les positions du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI) et du parti Komala dans le nord du Kurdistan irakien, avait rapporté à l’époque la chaîne d’information Al-Alam.
Lors de l’attaque, affirmait Al-Alam, quatre missiles ont été tirés sur une position du PDKI à Koy Sanjaq dans la province d’Erbil. De même, des drones kamikazes ont frappé un autre site appartenant au groupe près du village de Baharka.
Conjointement, des drones kamikazes ont frappé des positions de Komala situées à deux endroits près de la ville de Sulaymaniyah.
Ailleurs dans ses remarques de mardi, Gharibabadi a noté que l’Iran n’avait pas limité ses actions juridiques aux seuls terroristes de l’OMK, mais avait également pris des mesures contre les groupes terroristes basés au Pakistan dits Ansar al-Furqan et Jaish al-Adl.
Des membres de ce dernier groupe sont recherchés pour une attaque terroriste brutale contre le quartier général de la police du département de Rask, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan (sud-est), le 15 décembre 2023.
L’assaut a coûté la vie à 11 membres des forces de police, dont des officiers et des conscrits, et a fait plusieurs autres blessés.
Gharibabadi a en outre déclaré que l’Iran disposait des moyens nécessaires pour mettre en œuvre les décisions de justice rendues contre les terroristes, et a déclaré : « Les pays qui abritent actuellement les terroristes n’auront aucune raison de les soutenir ou choisiront au moins d’expulser ces individus une fois que nous aurons rendu les verdicts. »
Il a décrit le terrorisme comme l’un des crimes les plus horribles commis dans le monde avec le soutien des soi-disant défenseurs des droits de l’homme, faisant allusion aux gouvernements occidentaux.
Gharibabadi a souligné que l’Iran était la plus grande victime des actes terroristes ; « quelque 23 000 citoyens iraniens ont été victimes d’actes terroristes », a-t-il aussi ajouté.
