Israël a refusé des visas au personnel des Nations-Unies en raison des critiques de l’organisation mondiale concernant les attaques israéliennes contre les civils et les hôpitaux à Gaza.
Les médias ont rapporté qu'Israël ne renouvellerait pas le visa d'un membre du personnel des Nations-Unies et qu’il refuserait la demande de visa d'un autre employé de l'ONU.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré, lundi 25 décembre qu’Israël cessait de coopérer avec ceux qui coopérait avec le Hamas.
Cohen a qualifié l'approche de l’ONU de « honte » depuis qu’Israël a lancé ses bombardements sur le territoire palestinien assiégé le 7 octobre.
Le dernier incident n’est qu’un parmi une série d’affrontements entre Israël et l’ONU au sujet de Gaza.
Israël a récemment annoncé sa décision de révoquer le visa de résidence de Lynn Hastings, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens, qui est partie la semaine dernière.
Hastings avait critiqué les restrictions israéliennes sur les livraisons d’aide indispensables. « Les conditions requises pour acheminer l’aide à la population de Gaza n’existent pas », a-t-elle déclaré le 4 décembre.
« Si possible, un scénario encore plus infernal est sur le point de se dérouler, dans lequel les opérations humanitaires pourraient ne pas être en mesure de répondre », a-t-elle déclaré, faisant référence à la reprise des bombardements israéliens sur Gaza à la fin d’une pause d’une semaine.
Plus de 100 journalistes, environ 270 membres du personnel médical et au moins 134 membres du personnel de l'ONU ont été tués dans les frappes israéliennes depuis le 7 octobre.
L'ONU, les groupes humanitaires et les organisations de défense des droits de l'homme ont averti que les Palestiniens étaient confrontés à la faim.
Israël a justifié ses attaques contre des écoles, des universités et des hôpitaux de l'ONU, affirmant qu'elles étaient utilisées par le Mouvement de résistance palestinien, Hamas. Le régime n’a fourni aucune preuve pour ses affirmations.
Les médias ont également démenti les allégations israéliennes selon lesquelles le Hamas dirigerait un centre de commandement situé sous l’hôpital al-Shifa, le plus grand établissement médical de Gaza, qui a été paralysé par les bombardements israéliens.
Dans une autre partie de ses propos, le ministre israélien des Affaires étrangères a critiqué le chef de l'ONU, le commissaire aux droits de l'homme de l'ONU et l'agence des Nations Unies pour les femmes.
Les agences des Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’homme mettent Israël sous le feu des critiques pour la « punition collective » des 2,3 millions d’habitants de Gaza.
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti à plusieurs reprises que le travail humanitaire à Gaza était à un point de rupture.
Depuis le début de la guerre, plus de 100 employés de l’UNRWA ont été tués et plus de 40 bâtiments de l’agence à Gaza ont été endommagés par les frappes israéliennes.
Israël a également pris pour cible à plusieurs reprises Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, qui a critiqué le régime pour avoir violé le droit international.
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également été attaqué pour avoir publié, selon Israël, des rapports « inexacts ».
Israël n'a pas fourni aussi de preuves pour ces affirmations.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu et a dénoncé la grave crise humanitaire à Gaza. Le chef de l’ONU a invoqué l’article 99 de la Charte des Nations Unies, une démarche visant à avertir formellement le Conseil de sécurité de la menace mondiale posée par la barbarie israélienne.
Invocation de l’article 99 : l’Iran prône l’initiative de Guterres
L’Assemblée générale de l’ONU a fait de grands efforts pour obtenir un cessez-le-feu humanitaire, mais les votes au Conseil de sécurité de l’ONU ont été bloqués par le grand soutien d’Israël, les États-Unis.
Cela fait 80 jours qu’Israël a lancé son attaque contre Gaza. Les corps de plus de 8 000 Palestiniens sont portés disparus à Gaza alors que le nombre de morts a dépassé la barre des 20 000.