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Les États-Unis ne sont pas en position d’accuser l’Iran (Nasser Kanaani)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Nasser Kanaani. (Photo d'Archives)

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a rejeté, lundi 25 décembre, les accusations « sans valeur » de Washington selon lesquelles Téhéran intensifierait les tensions en haute mer, affirmant que Washington, complice de la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, n’est pas en position d’accuser la République islamique d’Iran.

Nasser Kanaani a tenu Washington pour responsable du déclenchement et de la poursuite de la guerre à Gaza, soulignant que ses actions et son soutien à Israël ont de plus en plus attisé la haine de toutes les nations à son encontre.

« Nous rejetons leurs allégations sans valeur, qui sont politiquement motivées », a indiqué le porte-parole iranien avant de préciser que Washington blâme les autres, pour masquer ses propres crimes dans la bande de Gaza.

« L’Iran a toujours assuré la sécurité des routes maritimes internationales, agi de manière responsable et joué un rôle important dans la sécurité de l'industrie maritime et du commerce international. C'est pourquoi les États-Unis ne sont pas en position d’accuser la République islamique d’Iran », a-t-il martelé.

Ces remarques interviennent après que le Pentagone a prétendu qu’un chimiquier opérant dans l’océan Indien avait été frappé par un drone de combat iranien.

Le responsable iranien est également revenu sur les récentes allégations du ministre britannique des Affaires étrangères publiées dans l'édition du 24 décembre du Sunday Telegraph , selon lesquelles la République islamique d’Iran « exerce une influence totalement néfaste dans la région et dans le monde ».

Réagissant aux propos de David Cameron, le porte-parole iranien a déclaré que le Royaume-Uni, qui a toujours joué un rôle important dans la création de l’instabilité et de l’insécurité régionales, était juridiquement et moralement inapte à porter des accusations contre la République islamique d’Iran et d’autres pays de la région.

Le Royaume-Uni doit être tenu responsable de ses actions concernant son rôle dans l’établissement du régime israélien ainsi que son soutien au régime sioniste en tant qu’organisation terroriste la plus détestée de la région, a ajouté Nasser Kanaani.

Faisant référence aux pourparlers entre le groupe de résistance palestinien Hamas, la Turquie et le Qatar, Nasser Kanaani a déclaré que l’Iran était en contact avec toutes les parties concernant la question palestinienne, avant de souligner que la priorité absolue de l’Iran est de mettre fin aux crimes du régime sioniste et d’assurer l’acheminement immédiat de l’aide à Gaza.

« Traiter des questions secondaires, notamment les solutions proposées par les États-Unis, est source de distraction », a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, mettant l’accent sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

Ailleurs dans ses remarques, Nasser Kanaani a déclaré que le régime israélien a commis une « erreur stratégique » en choisissant de déclencher une guerre contre Gaza et qu’il a commis une « erreur stratégique plus grave » en poursuivant son agression.

« Le régime sioniste doit comprendre que ce qu’il a fait contre le Liban en 2006 a fait de la Résistance une puissance décisive dans ce pays. La situation sera la même à Gaza et la Résistance en sortira victorieuse », a-t-il souligné, faisant référence à la guerre des 33 jours au cours de laquelle le Hezbollah a vaincu Israël.

En outre, M. Kanaani a réagi à la récente déclaration conjointe publiée par plusieurs pays arabes et la Russie sur les trois îles iraniennes du golfe Persique, déclarant que l’Iran considère ces allégations « inacceptables » formulées dans la déclaration comme une « action contre sa souveraineté et son intégrité territoriale ».

Interrogé sur les relations entre Téhéran et Le Caire, le diplomate iranien a déclaré que les deux pays sont sur la bonne voie pour ouvrir un nouveau chapitre dans leurs relations.

En ce qui concerne le verdict du tribunal suédois contre l’ancien responsable judiciaire de la RII, Hamid Nouri, le porte-parole de la diplomatie iranienne l’a qualifié de « cruel », en soulignant que cette condamnation ne signifie pas la fin des efforts de l’Iran pour libérer ledit citoyen.

À ce propos, on rappellera que Nouri a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Stockholm en novembre 2019 et immédiatement emprisonné. Il a été jugé sur la base d’allégations infondées portées à son encontre par des éléments représentant le groupe terroriste de l’Organisation Modjahedin-e-Khalq (OMK) qui s’est ouvertement vanté d’avoir mené des opérations terroristes contre des responsables iraniens et des civils perçus comme des partisans du gouvernement.

Le groupe terroriste avait prétendu que Nouri était impliqué dans l’exécution et la torture de membres de l’OMK en 1988, accusations sans fondement qu’il a rejetées avec véhémence.

En juillet 2022, un tribunal suédois a condamné Nouri à la prison à vie. Il y a quelques jours, la Cour d’appel de Stockholm a confirmé la condamnation à perpétuité de cet ancien responsable iranien.

La République islamique d’Iran a condamné le verdict suédois contre Nouri, en le considérant comme étant « fondamentalement inacceptable ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV