Les forces armées iraniennes ont finalisé les arrangements pour la livraison d'un certain nombre d'avions avancés de fabrication russe, notamment les avions de combat Soukhoï Su-35, alors que Téhéran et Moscou forgent des relations militaires plus étroites.
Lors d’une interview accordée à l'agence de presse iranienne Tasnim, le vice-ministre iranien de la Défense, le général de brigade Mahdi Farahi a confirmé la livraison prochaine des avions de combat russes Soukhoï Su-35, des hélicoptères d'attaque Mil Mi-28 et des avions d'entraînement Yak-130 aux forces armées du pays.
« L'entrée des avions dans le pays est devenue certaine et le processus de réception est en cours », a précisé le général de brigade Farahi.
Il a souligné que la République islamique possède la flotte d'hélicoptères militaires la plus puissante de la région en termes de quantité et qu’elle a amélioré les capacités de ses hélicoptères après plusieurs projets.
« Dans le domaine des hélicoptères, nous avons de bonnes capacités ; c'est pourquoi nous sommes les meilleurs de la région en termes de quantité, mais l'amélioration qualitative des hélicoptères est à l'ordre du jour », a-t-il indiqué.
L'avion de combat Su-35, propulsé par une paire de turboréacteurs à double flux Saturn AL-41F1S, est capable de détecter une cible aérienne jusqu'à 400 km de distance et il peut suivre 30 cibles aéroportées et en engager huit simultanément.
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L'hélicoptère d'attaque Mil Mi-28, connu sous le nom de « Night Hunter », a une vitesse d'environ 320 km/h et est équipé de deux turbomoteurs produisant chacun 2 500 chevaux.
Le Yak-130 est un avion d'entraînement à réaction avancé subsonique biplace et un avion de combat léger développé à l'origine par le concepteur et constructeur d'avions russe Yakovlev. Il peut effectuer des tâches d'attaque légère et de reconnaissance, transportant une charge de combat de 3 000 kg.
L’Iran et la Russie, en tant qu’alliés proches et stratégiques, ont approfondi ces dernières années leurs relations dans divers domaines, notamment sur les plans militaires et de défensifs, malgré de lourdes sanctions occidentales.
Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Bagheri, a annoncé en septembre que Téhéran et Moscou travaillaient sur l'élaboration d'un accord de coopération militaire à long terme dans un contexte où le monde s'oriente vers un ordre de plus en plus multipolaire, soulignant par là la nécessité aussi de renforcer les liens entre les deux pays.
Bagheri a souligné la nécessité d'une coopération en matière de formation, d'échange de soldats cadets ainsi que d'organisation d'exercices militaires conjoints.
Les experts et ingénieurs militaires iraniens ont réalisé ces dernières années des percées remarquables sur la fabrication d’une large gamme d’équipements locaux, rendant ainsi les forces armées autosuffisantes.
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Les responsables iraniens ont clairement indiqué que le pays n'hésiterait pas à renforcer ses capacités militaires, y compris sa puissance de missiles, entièrement destinées à la défense, et que les capacités de défense de l'Iran ne feront jamais l’objet de négociations.