Le vice-président de l’Assemblée nationale de Bahreïn a déclaré que les parlementaires bahreïnis faisaient pression pour suspendre la normalisation des relations de ce pays du golfe Persique avec Israël après la guerre dévastatrice du régime sioniste dans la bande de Gaza.
Abdul Nabi Salman, vice-président du Parlement bahreïni, a déclaré lundi dans une interview accordée au service arabe de Sputnik que les députés bahreïnis réclament la fin des relations diplomatiques avec Israël, trois ans après que le régime de Manama a signé les accords d'Abraham négociés par les États-Unis.
« Les revendications des députés bahreïnis reflètent effectivement le desiderata du peuple. Son désir le plus profond est l'annulation totale de la normalisation et la rupture de tous les liens [avec Israël], ce qui est interprété d’une manière ou d’une autre comme une annulation des accords d'Abraham », a-t-il expliqué.
« En fin de compte, toute décision concernant les relations entre Bahreïn et Israël est prise par le roi Hamad bin Isa Al Khalifa et son gouvernement », a-t-il ajouté.
La chambre basse du Parlement de Bahreïn a annoncé la semaine dernière la fin des relations économiques entre Bahreïn et Israël depuis la guerre brutale menée par le régime usurpateur contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Bahreïn a également rappelé son ambassadeur dans les territoires occupés et les vols entre Manama et Tel-Aviv ont été suspendus. En outre, les ambassadeurs des huit pays, dont ceux de la Turquie et de la Jordanie, ont quitté Tel-Aviv et regagné leurs pays depuis le début de la guerre à Gaza.
Israël poursuit une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier. Le bilan total des morts palestiniens a dépassé les 10.328. Plus de 6.500 des victimes sont des enfants et des femmes.
Le régime a également imposé un blocus total à Gaza, empêchant ainsi l'accès aux ressources de base telles que l’eau, l’électricité et le carburant. Or privés de fournitures médicales et de nourriture, 2 millions de Palestiniens se trouvent au bord d'une catastrophe humanitaire.
Bahreïn et Israël ont établi des relations diplomatiques en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis.
En 2021, le principal groupe d’opposition de Bahreïn, la Société islamique nationale al-Wefaq, a dénoncé l'accord de normalisation estimant que la politique du régime au pouvoir d’Al Khalifa n’était pas conforme à la volonté de la nation bahreïnie.
Le pays a été témoin de nombreuses protestations depuis la reprise des relations entre Manama et Tel-Aviv.
