La chambre basse du parlement de Bahreïn a déclaré que le pays avait mis fin à ses relations économiques avec le régime sioniste en raison de la guerre israélienne en cours contre la bande de Gaza, qui a coûté la vie à des milliers de Palestiniens.
« Les relations économiques avec Israël ont été interrompues », indique jeudi un communiqué du Conseil des représentants.
La chambre « confirme également que l'ambassadeur d'Israël auprès du Royaume de Bahreïn a quitté le pays et que le Royaume de Bahreïn a décidé de rapatrier son ambassadeur d'Israël », note-t-elle.
Cette décision « soutient la cause palestinienne et les droits légitimes du peuple palestinien frère », indique le communiqué.
Abdulnabi Salman, premier vice-président du Parlement bahreïnien, a confirmé cette décision à l'AFP, affirmant qu’il était impossible de garder le silence dans le conflit en cours à Gaza.
Le Centre national de communication de Bahreïn, la branche médiatique du gouvernement, déclare que « la priorité à ce stade doit être axée sur la protection de la vie des civils » dans le territoire palestinien assiégé.
La guerre brutale que le régime israélien mène contre cette enclave côtière depuis le 7 octobre a jusqu'à présent coûté la vie à près de 9 061 personnes, dont 3 700 enfants et plus de 2 300 femmes.
Le régime d'occupation israélien a lancé la guerre après que les groupes de résistance de Gaza ont mené l'opération Tempête d’ Al-Aqsa, leur plus grande opération contre l'entité occupante de Qods depuis des années.
Bahreïn et le régime de Tel-Aviv ont établi des relations diplomatiques en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis.
En 2021, le principal groupe d'opposition de Bahreïn, la Société islamique nationale al-Wefaq, a dénoncé la normalisation de Manama avec Israël, la qualifiant de "crime". Il a déclaré que la politique du régime Al Khalifah n'était pas conforme à la volonté de la nation bahreïnie.
Le pays a été la scène de nombreux rassemblement de protestations depuis le rapprochement Manama/Tel-Aviv, les protestataires condamnant la normalisation avec le régime d'occupation israélien, prenant cette décision comme un exemple de « trahison ».