Le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani est arrivé ce lundi 6 novembre à Téhéran pour une visite officielle.
À la tête d'une délégation de haut rang, al-Soudani a été officiellement accueilli par le président iranien Ebrahim Raïssi dans le complexe culturel et historique de Saadabad, au nord de la capitale. Les hymnes nationaux des deux pays ont été joués et les deux autorités ont passé en revue une haie d'honneur.
Après cette cérémonie, les deux hommes ont participé à une conférence de presse conjointe.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que le régime israélien, fortement soutenu par les États-Unis et certains pays européens, commet des crimes odieux contre l'humanité et un génocide en Palestine, en particulier contre des enfants.
« Nous pensons que les bombardements [israéliens] [contre Gaza] doivent cesser le plus tôt possible et qu'un cessez-le-feu doit être établi », a-t-il déclaré.
Le président iranien a aussi évoqué les positions partagées par Téhéran et Bagdad envers les crimes du régime israélien contre la population palestinienne : « Pour nos deux pays, les attaques du régime sioniste contre Gaza doivent cesser le plus rapidement possible et une fois le siège levé, les aides humanitaires arriveront jusqu’au peuple opprimé et résistant de Gaza. »
Les attaques terribles du régime sioniste contre la population de Gaza sont « un crime contre l'humanité et un exemple de génocide et d'infanticide de masse, commis avec le soutien des Américains et des pays européens ».
« Malheureusement, les armes, les renseignements et l’argent fournis par les Américains au régime sioniste l’encouragent à massacrer le peuple palestinien et à commettre des actes cruels », a-t-il poursuivi.
« Les allégations des Américains selon lesquelles ils cherchent à aider Gaza et à y rétablir un cessez-le-feu sont un mensonge et ne sont pas compatibles avec leurs actions », a-t-il dénoncé.
« Ce que nous voyons de la part des Américains dans la pratique, c'est qu'ils opposent leur veto aux résolutions proposées au Conseil de sécurité, et qu'ils tendent la main au régime sioniste. Nous devons mettre ces crimes sur le compte des États-Unis et les pays qui soutiennent le régime sioniste. »
« Après que la Résistance palestinienne s'est dressée contre le régime sioniste, ce dernier s'est effondré et les Américains veulent le maintenir debout. Le monde entier estime que la nation palestinienne s’en est sorti haut la main. Le massacre des enfants et des femmes et la destruction des maisons ne sont pas considérés comme une victoire pour le régime sioniste; en d’autres termes, les crimes contre l’humanité et le génocide ne peuvent compenser l’échec honteux de ce régime », a entériné le président iranien.
M. Raïssi a déclaré que les relations entre l'Irak et l'Iran s’améliorent de jour en jour sur le plan politique. « Les deux pays mènent une coopération dans le domaine de la sécurité, et je dois rendre hommage aux efforts de M. al-Soudani pour mettre en œuvre l'accord de sécurité irano-irakien », s’est-il félicité.
Cet accord contribue au désarmement des groupes hostiles et des contre-révolutionnaires et à la sécurisation des zones frontalières entre l’Iran et l’Irak.
Mohammed Chia al-Soudani a déclaré pour sa part que sa visite à Téhéran avait pour but de donner une suite aux accords bilatéraux.
« Les crimes du régime sioniste contre la population de Gaza sont sans précédent, en particulier le massacre de femmes et d'enfants sans défense et opprimés avec des armes sophistiquées. C’est le signe de faiblesse, de l'échec et de l'incapacité des institutions internationales à remplir leurs obligations », a-t-il estimé.
« Ceux qui ne veulent pas que cette crise déferle sur la région doivent exercer une pression sur Israël pour qu’il mette fin à ces massacres organisés », a-t-il renchéri.
Soulignant que l'Iran et l'Irak jouissent d'une très bonne situation géographique dans la région et dans le monde, le Premier ministre irakien a affirmé que l'achèvement du corridor Nord-Sud profiterait à deux pays et à deux nations.
Evoquant les efforts de son pays pour mettre en œuvre l'accord de sécurité irano-irakien, il a conclu : « Le gouvernement irakien s’efforce d’assurer la sécurité sur les frontières irano-irakiennes, et nous ne permettrons à aucun mouvement ou groupe de menacer les frontières de la République islamique d’Iran depuis le territoire irakien. »
