Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
Mali : énième tentative de déstabilisation de l’armée :
N’ayant pas réussi à imposer ses diktats au nouveau gouvernement malien ni à garder ses positions armées au Mali, l’axe USA-OTAN recommence son scénario de décrédibiliser l’armée malienne.
« Les forces armées maliennes et des groupes armés ont tué et commis d’autres abus contre de nombreux civils dans le centre et le nord du Mali depuis avril 2023, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.
Les autorités militaires de transition du Mali devraient, avec le soutien de la Commission nationale des droits de l’homme et des experts internationaux des droits humains, mener de toute urgence des enquêtes crédibles et impartiales sur les abus présumés et demander des comptes aux responsables.
Depuis le début du mois d’avril, des éléments du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, ont tué plus de 160 civils, dont au moins 24 enfants. Les forces armées maliennes ont tué jusqu’à 40 civils, dont au moins 16 enfants, au cours d’opérations de contre-insurrection. Le gouvernement malien n’a pas pris de mesures adéquates pour protéger les civils dans les zones touchées par le conflit, lit-on dans les médias mainstream.
Personne n’est surpris de voir les FAMa être accusées de la sorte depuis plusieurs mois maintenant, surtout depuis que le Mali a tourné le dos à la France et s’est approché de la Russie et des pays du bloc de l’Est.
Jamais et au grand jamais, les FAMa n’utiliseront leurs armes contre une ethnie au Mali. On sait que ces organisations ne vont pas s’arrêter après l’expulsion de Barkhane, de la Minusma, de toutes les institutions occidentales etc.... Elles sont au four et au moulin pour faire passer les soldats maliens comme des nazies, mais elles vont échouer.
Niger : mise en service d’un oléoduc géant vers le Bénin
Le Niger commence ses grands projets économiques, et ce, au grand dam de l’axe occidental.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine, a assisté mercredi 1er novembre à la mise en service d’un oléoduc géant devant acheminer du brut des gisements de pétrole du Sud-Est jusqu’au Bénin.
La fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin, à la suite des lourdes sanctions imposées par la Cédéao après le coup d’État du 26 juillet à Niamey, n’a pas empêché l’inauguration de cet oléoduc géant. Long de près de 2 000 km, il doit permettre au Niger d’écouler pour la première fois son brut sur le marché international, via le port de Sèmè au Bénin voisin. “Les ressources issues de l’exploitation (…) seront destinées exclusivement à assurer la souveraineté et le développement de notre pays sur la base d’un partage équitable aux populations”, a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine lors de la cérémonie de mise en service.
Bintou Camara et Simon Pierre Bossi, respectivement ministres de l’Énergie du Mali et du Burkina Faso, étaient présents à la cérémonie organisée sur le site pétrolier de l’Agadem, à plus de 1 700 km de Niamey, dans l’est désertique de la région de Diffa. Seuls le Mali et le Burkina Faso voisins, également dirigés par des militaires, se montrent solidaires du Niger en maintenant leurs frontières ouvertes.
Lancé en 2019, le chantier du pipeline était censé s’achever en 2022. Mais la pandémie de Covid-19 l’a ralenti, avait expliqué à l’AFP la West African Oil Pipeline Company (Wapco), maître d’ouvrage. Au total, six milliards de dollars ont été investis, dont 4 pour développer les champs pétroliers (dans l’Agadem) et 2,3 pour la construction de l’oléoduc, selon le gouvernement nigérien.
En 2022, les autorités nigériennes estimaient que les exportations devraient “générer le quart du PIB du pays” (plus de 13,6 milliards de dollars en 2020 selon la Banque mondiale) et “à peu près 50 % des recettes fiscales du Niger”. Alors que la croissance du PIB devait atteindre 6 % en 2023, stimulée par les exportations attendues de pétrole, elle pourra tomber à 2,3 % “si les sanctions internationales se poursuivent jusqu’à la fin de l’année”, estime la Banque mondiale.
Les USA ; en colère contre l’Afrique
Dès 2024 le Gabon, le Niger, l’Ouganda et la Centrafrique seront exclus du programme américain AGOA, facilitant l’accès à son marché, a annoncé Joe Biden. Washington les accuse “de violations flagrantes” et d’absence de “progrès continus” en matière de protection des droits de l’homme, des travailleurs, du respect des principes de l’État de droit.
Quatre pays subsahariens ne bénéficieront plus du programme américain commercial AGOA permettant les exemptions des droits de douane, a annoncé Joe Biden le 30 octobre. Il s’agit de la République centrafricaine (RCA), du Gabon, du Niger et de l’Ouganda. Ces pays ne sont plus éligibles aux conditions d’admission au programme, selon le Président américain. Ainsi, le gouvernement de la RCA “s’est livré à des violations flagrantes des droits de l’homme” sans faire de “progrès continus vers l’établissement, la protection des droits des travailleurs (…), l’État de droit et le pluralisme politique”, a-t-il déclaré.
Quant au Niger et au Gabon, ils manquent des “progrès continus vers l’établissement, la protection du pluralisme politique et de l’État de droit”. Enfin, l’Ouganda a commis “des violations flagrantes des droits de l’homme”, a estimé Biden. Ces pays seront exclus du programme à partir du 1er janvier 2024.
En effet, dans ces pays, l’axe USA-OTAN n’ayant pas réussi à déclencher une guerre interrégionale, la seconde phase de la guerre contre ce pays a été déclenchée par des pressions économiques.
Mais ce genre de sanctions nuisent-elles réellement aux intérêts des Africains quand on voit qu’au Moyen-Orient les sanctions imposées à l’Iran, à l’Irak, au Yémen, en Syrie ou au Liban n’ont fait que renforcer la détermination des États-nations à faire face aux colonialistes et à préserver coûte que coûte leur souveraineté et leur indépendance ?
Le peuple africain et surtout celui des pays concernés par ces sanctions descend constamment dans les rues pour dénoncer les ingérences des pays occidentaux dans les affaires internes des pays d’Afrique. Cela suffit, et la politique actuelle de Washington pousse justement les pays à renforcer leur lien entre eux et à former un bloc uni contre les États-Unis et leurs alliés.