Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1- Iran-Niger : vers un renforcement des relations bilatérales
Prenant la parole, mercredi 25 octobre, lors d’une réunion avec le ministre nigérien des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré, le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, a déclaré que le soutien de l’Occident aux atrocités continues du régime israélien contre la bande de Gaza assiégée a révélé sa nature raciste et colonialiste.
Ebrahim Raïssi faisait référence aux États-Unis et à leurs alliés européens qui soutenaient le régime israélien dans son agression contre la bande de Gaza et qui bloquaient les efforts internationaux visant à mettre fin aux bombardements meurtriers contre cette région densément peuplée.
Ailleurs dans ses remarques, le président iranien a évoqué les liens tendus du Niger avec l’Occident suite à l’éviction d’un gouvernement pro-occidental, affirmant que la résistance du peuple nigérien face aux politiques dominantes des Européens montre que l’Afrique a vraiment surmonté le colonialisme.
« Être fort et résilient sur le chemin menant à l’atteinte des objectifs et à la protection de l’unité et de la solidarité sont la clé du succès pour parvenir à l’indépendance et à la liberté », a précisé Ebrahim Raïssi, soulignant que la République islamique d’Iran est prête à coopérer avec le Niger dans le domaine économique.
Pour sa part, le ministre nigérien s’est dit heureux de constater les acquis iraniens, déclarant qu’il s’est rendu en Iran afin de renforcer les liens amicaux entre Niamey et Téhéran et d’approfondir les coopérations bilatérales.
À noter que l’armée nigérienne a renversé en juillet 2023 l’ancien président Mohamed Bazoum, soutenu par l’Occident, et a formé un gouvernement ayant des relations tendues avec certains pays occidentaux.
La France, ancienne puissance coloniale contrôlant le Niger, a refusé de reconnaître les nouveaux dirigeants et exigé le rétablissement du gouvernement de Bazoum.
2- Centrafrique : le président évoque « des avancées majeures » dans le processus politique et de pacification du pays
En République centrafricaine (RCA), le président Faustin-Archange Touadéra a affirmé que « des avancées majeures » ont été réalisées dans le processus politique et de pacification de la RCA, ce 23 octobre 2023 à Bangui, au cours d’une réunion de suivi des accords de Khartoum. Accords signés en 2019 par le gouvernement avec 14 groupes armés et censés mettre un terme aux crises qui ont secoué le pays depuis plus d'une décennie.
Touadéra se félicite des progrès du processus politique et de pacification en Centrafrique : le chef de l’État accueillait ce lundi 23 octobre 2023 à Bangui une réunion de suivi des accords de Khartoum – l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, l’APPR-RCA, paraphé le 6 février 2019 – et de la feuille de route de Luanda – signée en septembre 2021 – en présence notamment des ministres rwandais et angolais des Affaires étrangères, des représentants de l’ONU, de l’Union africaine et des organisations sous-régionales, dont le président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo.
Seize mois après la dernière réunion de suivi, Faustin-Archange Touadéra a assuré que ces accords demeuraient, selon lui, le cadre de dialogue avec les groupes armés. Il a salué « des avancées majeures », notamment la dissolution de neuf organisations, parmi les quatorze signataires de Khartoum.
Pour rappel, l’APPR-RCA avait été signé le 6 février 2019 à Bangui par le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, à la suite de pourparlers menés à Khartoum au Soudan. Il est le dernier en date d'une série d'accords censés mettre un terme aux crises qui ont secoué le pays, notamment les épisodes de guerre civile des années 2012-2014.
3- Analyse de la visite du ministre nigérien des Affaires étrangères en Iran
Après le Mali et le Burkina, le Niger se tourne de son côté vers de nouveaux alliés et cette fois-ci c'est avec l'Iran que ce dernier souhaite nouer des liens.
Lors d’une rencontre entre les ministres iraniens et nigériens des Affaires étrangères dans la capitale iranienne, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian, a discuté de questions d’intérêt mutuel dans le domaine des relations bilatérales et internationales ainsi que des derniers développements internes au Niger avec son homologue Bakary Yaou Sangaré.
Écoutons sur ce sujet l'analyse de Luc Michel, géopoliticien belge.