Mardi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhan a participé à la séance de discussion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la situation en Asie de l’Ouest, y compris la question de la Palestine, à l'invitation de son homologue brésilien Mauro Vieira, alors que le Brésil assume la présidence du Conseil de sécurité pour ce mois. Participent également à cette cession le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et des représentants de plus de 85 pays.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères a condamné le silence du Conseil de sécurité de l'ONU sur l’affaire palestinienne avant de le qualifier d’« inacceptable ». Ben Farhan a indiqué que le Conseil de sécurité était « laxiste » face aux pertes de vies palestiniennes appelant à des mesures pour mettre fin au massacre d’Israël dans la bande de Gaza assiégée.
Faisal Ben Farhan a déclaré que son pays, aux côtés des « nations amies et frères», avait déployé tous les efforts pour atteindre ces objectifs et mettre fin au cycle de violence.
« Le peuple palestinien souffre du blocus et de l’escalade continue de la machine de guerre israélienne », a-t-il dénoncé.
« Israël continue de cibler les installations civiles, les écoles, les hôpitaux et les infrastructures. Cela a coûté la vie à des milliers de civils, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Des milliers d'autres civils sont blessés. Ce dont nous avons été témoins, avec le laxisme de la communauté internationale jusqu'à présent dans ses efforts pour mettre immédiatement fin aux punitions collectives infligées par la machine de guerre israélienne contre les habitants de Gaza et aux tentatives de déplacement forcé, ne nous rapprochera pas de la sécurité et de la stabilité que nous recherchons tous », a-t-il ajouté.
« Nous tenons cette réunion dans des circonstances douloureuses, suite à des évolutions dangereuses dans la bande de Gaza qui ont coûté la vie à des milliers de civils », a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, mettant en garde contre une catastrophe humanitaire imminente et des répercussions dangereuses sur la sécurité de la région et du monde.
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Le silence du Conseil sur la question palestinienne dure « depuis des décennies » et est inacceptable. « Ce conseil porte la responsabilité de sa complaisance, du coût de cette crise, des pertes en vies humaines et en biens, ainsi que des menaces contre la sécurité et la stabilité de la région », a-t-il déploré.
« Le maintien de la paix et de la sécurité internationales est la priorité du conseil. Mais on constate aujourd’hui qu’elle est incapable de remplir son rôle. Il est tard pour parvenir à une résolution de la crise, alors qu’Israël continue de violer les conventions internationales, notamment le droit international humanitaire. Cela jette le doute sur la crédibilité des mécanismes de légitimité internationale », a-t-il déclaré.
Il a appelé la communauté internationale à adopter une position ferme pour mettre fin aux raids israéliens sur Gaza, empêcher l'escalade du conflit, protéger les civils et mettre fin au blocus du territoire afin que l'aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin.
Faisal Ben Farhan a déploré le double standard et la « sélectivité » dans l’application des règles et résolutions de l’ONU. L’absence de responsabilité dans l’escalade en cours risque d’alimenter « davantage de violence, davantage de destruction – cela conduirait à davantage d’extrémisme ».
« Les cycles de violence sont dus à l’incapacité à mettre en œuvre les résolutions de l’ONU et il faut reconnaître les causes profondes du conflit israélo-palestinien de longue date. Ne pas le faire, a-t-il poursuivi, entravera toute chance de parvenir à une solution durable au conflit et de réinstaurer la paix et la sécurité dans la région. »