Le ministère palestinien de la Santé a annoncé ce mardi 24 octobre « l’effondrement total » du système de santé dans les hôpitaux de la bande Gaza. Après plus de deux semaines de bombardements israéliens incessants, visant hôpitaux et quartiers résidentiels, le nombre de blessés graves continue de grimper.
Le système de santé gazaoui s’est complètement « effondré », annonce le ministère palestinien de la Santé, faisant état d’une situation ayant dépassé le seuil critique de ce drame humain que vivent les populations palestiniennes suite aux raids aériens israéliens.
Le ministère palestinien de la Santé a révélé, lors d’une conférence de presse, que le bilan de la guerre israélienne s’était élevé à 5 791 morts, dont 2 360 enfants et 1 292 femmes, ajoutant que plus de 16 297 personnes avaient été blessées de diverses manières.
La même source a ajouté que le régime israélien a commis « des massacres contre des familles au cours des dernières heures, tuant 305 enfants, 173 femmes et 78 personnes âgées ».
« Les centres de soin n’ont pas reçu (ne serait-ce qu’une seule pilule) de la part des convois humanitaires envoyés à Gaza », a déploré le directeur général du ministère palestinien de la Santé lors d’une interview avec Al-Mayadeen.
Le ministère de la Santé a également annoncé que 12 hôpitaux et 32 centres de santé n’étaient plus en mesure de fournir des services, et qu’en raison du manque de carburant, il était à craindre que les centres restants ne soient pas non plus capables de recevoir les blessés après les attaques israéliennes.
À son tour, le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza a également annoncé l’effondrement complet du système de santé dans les hôpitaux de Gaza et a souligné que le fait que les hôpitaux restent ouverts ne signifie pas qu’ils peuvent prendre en charge les blessés.
Le ministère a également annoncé que 65 membres du personnel médical étaient tombés en martyr à Gaza et que 25 ambulances avaient été ciblées lors des attaques du régime israélien.
Par ailleurs, six membres du personnel de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, selon le communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi 24 octobre par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), sur « X ».
Cela porte à 35 le nombre de membres du personnel de l’agence onusienne tués depuis le 7 octobre, affirme le communiqué.
« La plupart d’entre eux étaient des enseignants », a précisé l’agence onusienne sur « X ».
Et le communiqué d’ajouter qu’environ 600 000 personnes déplacées se sont réfugiées dans 150 locaux relevant de l’UNRWA, alors que 40 installations de l’agence onusienne ont été endommagées depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.
Les habitants de Gaza endurent une situation humanitaire et sanitaire catastrophique, après qu’Israël a imposé un siège total à l’enclave palestinienne où vivent près de 2,3 millions de Palestiniens privés d’eau, de nourriture, de médicaments et d’électricité. Environ 1,4 million de Gazaouis ont quitté leur foyer depuis le début des raids israéliens sur l’enclave palestinienne.
Pour le dix-huitième jour consécutif, l’armée israélienne continue de pilonner la bande de Gaza. Les raids de l’aviation israélienne ont rasé des quartiers entiers. Ils se sont soldés par 5 087 morts, dont 2 055 enfants et 1 119 femmes, et 15 273 blessés, selon un dernier bilan communiqué par le ministère palestinien de la Santé.
De son côté, le ministère israélien de la Santé a déploré 1 400 morts et 5 132 blessés, après l’offensive lancée le 7 octobre par le mouvement de résistance islamique Hamas depuis Gaza.
Lors de l’opération « Tempête d’Al-Aqsa », entre 200 et 250 Israéliens, dont des hauts gradés de l’armée, ont été capturés. Les mouvements de résistance palestiniens veulent les échanger contre plus de 6 000 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des enfants, incarcérés dans les geôles du régime sioniste.
