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«Massacrer des civils, ce n’est pas de la légitime défense» (Rapporteuse spéciale de l’ONU)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un Palestinien porte le corps d'un enfant tué par une frappe israélienne, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 octobre 2023. ©AFP

L’incapacité de maintenir la paix et la sécurité et de sauver des vies à Gaza est considérée comme étant un « échec épique » des Nations unies et de la communauté internationale, a affirmé vendredi 20 octobre Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, lors d’une interview à l’agence de presse Anadolu.

« Je ne vois pas de stratégie de l’ONU. Je ne vois aucune stratégie politique pour mettre fin au massacre de civils, conformément à ce qu’exige le droit international pour prévenir des crimes atroces », a-t-elle déploré.

Quand on sait que plus de 4 300 Palestiniens, dont 1 756 enfants, ont été tués par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, les attaques d'Israël ne peuvent relever de la légitime défense, a déclaré Francesca Albanese. « En aucun cas, on ne peut parler de légitime défense. Rien n'indique que le concept de légitime défense massacre des civils ».

Ailleurs dans ses remarques, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation dans les territoires palestiniens occupés a considéré la fin des bombardements du régime israélien comme étant indispensable pour fournir une aide humanitaire à la bande de Gaza.

Mme Albanese a appelé son organisation à « agir conformément aux responsabilités de l’ONU pour maintenir la paix et la sécurité et sauver des vies ».

Mettant l'accent sur l'importance de la notion de sécurité, Francesca Albanese a souligné que lorsque les États membres ne sont pas en mesure d'assurer la protection des civils, « les Nations unies ont la responsabilité d'intervenir ».

Sur la question du récent veto opposé à une résolution sur le cessez-le-feu au Conseil de sécurité des Nations unies, Albanese a déclaré que le seul État membre à avoir opposé son veto à la résolution a été les États-Unis, qui ont augmenté leur aide militaire à Israël au cours de cette période critique.

« C’est inadmissible que le Conseil de sécurité ne puisse pas adopter cette résolution à cause du vote américain », s’est-elle lamentée.

Soulignant que l’ONU est responsable de préparer le terrain pour la mise en place d’une trêve afin de mettre fin aux massacres de civils, Mme Albanese a ajouté : « Cela serait impossible sans pression politique extérieure ».

Le rapporteur spécial des Nations unies a prévenu que si Israël lançait une opération terrestre contre les Palestiniens et qu'aucune aide humanitaire n'était autorisée, cela entraînerait une « mort imminente » de la population de Gaza.

Dans ce droit fil, il est à noter que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite au point de passage de Rafah à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, a indiqué que les Gazaouis manquaient d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicaments, et de matières premières.

En dépit de l’accord pour l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, il existe certaines conditions qui ralentissent le processus, a déclaré M. Guterres, plaidant pour un accès humanitaire rapide.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV