Le mouvement de résistance palestinien, Hamas, a condamné la position des pays qui ont voté contre le projet de résolution proposé par la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelait à un cessez-le-feu humanitaire, à la libération de tous les otages, à l’accès à l’aide et à l’évacuation en toute sécurité des civils.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a échoué, lundi 16 octobre, à adopter une résolution russe appelant à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza.
Le Hamas a imputé aux pays qui ont rejeté ce projet de résolution pour établir des couloirs humanitaires vers la bande de Gaza, la responsabilité de l’effusion de sang de civils dans l’enclave palestinienne soulignant que de telles positions sont contraires à tous les protocoles, lois internationales et règles humanitaires.
Le Hamas a indiqué que de telles positions donnaient au régime d’occupation un feu vert pour commettre davantage de crimes contre les Palestiniens et le meurtre de plus de deux millions de citoyens palestiniens dans la bande de Gaza.
Alors que le projet de résolution a reçu le soutien d’un membre permanent du Conseil –la Chine– et de trois membres non permanents (Gabon, Mozambique et Émirats arabes unis), les délégations de la France, du Japon, des États-Unis et du Royaume-Uni ont voté contre. Les six autres membres du Conseil se sont abstenus de voter.
La Russie avait soumis vendredi aux États membres du Conseil un projet de résolution qui appelait à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat, durable et pleinement respecté » et à un « accès humanitaire sans entrave » à la bande de Gaza en état de siège.
Au moins 70 Palestiniens ont été tués ce mardi 17 octobre dans les bombardements incessants du régime sioniste sur les zones densément peuplées de Rafah et Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.
Les attaques ont touché des zones où Israël a exhorté les civils à chercher refuge alors que la guerre entre dans son 11e jour.
Les raids aériens ont eu lieu alors que des milliers de Gazaouis se rassemblaient à Rafah, dans l’espoir d’être autorisés à entrer en Égypte.
Rafah, à la frontière sud de Gaza avec l’Égypte, est la seule sortie de l’enclave côtière assiégée. Les deux autres points de passage contrôlés par Israël étant fermés.
Israël a lancé samedi 7 octobre des frappes meurtrières sur la bande de Gaza après que le Hamas a mené une attaque-surprise, baptisée Tempête d’Al-Aqsa, contre l’entité sioniste.
Le Hamas a déclaré que son opération était une réponse aux violations par Israël de la mosquée Al-Aqsa dans l’est de Qods occupé et à la violence croissante des colons.
Pour le onzième jour consécutif, la bande de Gaza, assiégée depuis 2006, subit des raids israéliens intensifs qui ont rasé des quartiers entiers, tué près de 3 000 civils palestiniens, et blessé au moins 10 850 autres, selon un dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé de Gaza.