Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes iraniennes en soutien au peuple sans défense de Gaza. Elles font suite à une frappe aérienne israélienne contre un hôpital à Gaza, considéré comme l’attaque la plus meurtrière depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier.
Ils étaient des milliers, de nombreux étudiants, à s'être réunis mardi soir sur la place Palestine à Téhéran pour condamner haut et fort l'attaque brutale du régime sioniste contre l’hôpital d’Al-Ahli à Gaza. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux États-Unis et à Israël exigeant que le monde musulman réagisse à leurs crimes barbares. Ils ont également appelé la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolutions islamique à intervenir.
Les Téhéranais brandissaient des pancartes portant des photographies du général de corps de l’armée Qassem Soleimani et des martyrs Palestiniens, et sur lesquelles étaient libellés des slogans appelant à l’arrêt des crimes à Gaza.
Un groupe d'étudiants de l'Université des sciences médicales de Téhéran s'est dit prêt à se rendre à Gaza pour porter secours aux blessés palestiniens. Ils ont allumé des chandelles sur la place Palestine en signe de solidarité avec les Palestiniens.
« Les criminels qui ont causé cette tragédie ne connaissent aucune limite dans leurs crimes et massacre des milliers d'enfants et de femmes », a dit le général de brigade Ali Fadavi, commandant adjoint du CGRI, qui faisait partie des manifestants sur la place Palestine.
Khaled Qaddoumi, représentant du Mouvement de Résistance palestinien, Hamas, à Téhéran, s’est adressé aux manifestants téhéranais : « Nous, en Palestine, espérons que vous soutiendrez toujours les opprimés. »
Il a souligné que le peuple iranien était à l’avant-garde du soutien aux opprimés du monde.
Khaled Qaddoumi a déclaré que la direction de l’hôpital d’Al-Ahli à Gaza a établi des contacts avec la Croix-Rouge qui avait assuré que les Israéliens ne bombarderaient pas le centre médical. « Mais quel a été le résultat ? Ils ont cruellement bombardé cet hôpital ».
« Après cette garantie de la Croix-Rouge, les gens se sont réfugiés dans l'hôpital, mais il a été sauvagement bombardé », a-t-il déploré.
Les manifestants à Téhéran se sont ensuite dirigés vers les ambassades française et britannique.
Devant l’ambassade française, ils ont scandé des slogans condamnant le soutien de l'Occident au régime d'Israël.
Ils se sont ensuite dirigés vers l’ambassade britannique où ils ont brûlé le drapeau du régime factice d’Israël.
Ils ont également exhorté les organisations internationales et celles de défense des droits de l'homme à réagir fermement aux crimes israéliens.
Le personnel du ministère iranien de la Santé s’est aussi donné rendez-vous ce mercredi sur la place Palestine pour exprimer son soutien au peuple sans défense de Gaza.
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À Qom, Khorramabad, Mashhad, Tabriz, Hamedan, Oroumiyeh, Arak et Ispahan, les gens sont descendus dans la rue pour exprimer leur soutien au peuple opprimé de la Palestine.
À Mashhad, le drapeau noir a été hissé sur le dôme du saint mausolée de l’Imam Reza (béni soit-il), huitième imam des musulmans du monde.
La République islamique d'Iran a annoncé qu’elle était entièrement prête à dépêcher des équipes de secours volontaires à Gaza pour venir en aide aux blessés.
Les Téhéranais se sont redonné rendez-vous ce soir sur la place Enghelab, un rassemblement en soutien au peuple palestinien.
L'Iran observe une journée de deuil national ce mercredi 18 octobre.