La solidarité avec le peuple palestinien a donné lieu à de larges rassemblements internationaux les 13 et 14 octobre : les Iraniens, les Irakiens, les Indonésiens, les Libanais, les Pakistanais, les Jordaniens et les Yéménites sont descendus dans les rues pour manifester contre l'occupation de la bande de Gaza. Des rassemblements similaires ont également eu lieu dans d'autres pays du monde, dont la France et le Royaume-Uni.
« À bas Israël », et « À bas les États-Unis » : voici les slogans scandés lors des manifestations anti-israéliennes dans la capitale irakienne, Bagdad, où les participants ont exhorté les États arabes à s'unir contre le régime israélien.
Plusieurs villes iraniennes, dont la capitale Téhéran en tête, ont été marquées ce vendredi par des marches de soutien aux Palestiniens, et à la Bande de Gaza, soumise à d'intenses bombardements israéliens, faisant des milliers de victimes civiles.
Par ailleurs, une grande manifestation a eu lieu, samedi 14 octobre, sous de strictes mesures de sécurité devant le siège de la chaîne d’informations BBC à Londres, où les participants ont brandi des pancartes, crié des slogans pour soutenir le peuple de Gaza et dénoncé les crimes israéliens.
Les participants à cette manifestation, organisée par des dizaines de groupes pro-palestiniens, dont le Muslim Council of Britain (MCB) et la Palestine Solidarity Campaign, ont exigé la fin de l’occupation, de la violence et de l’apartheid du régime israélien en Palestine, appelant les pays occidentaux à ne pas soutenir les crimes israéliens. La marche de Londres est partie de Portland Place, où des militants pro-palestiniens avaient recouvert le siège de la BBC de peinture rouge plus tôt dans la journée.
Le quotidien britannique The Telegraph a écrit à ce sujet que le groupe pro-palestinien Palestine Action avait revendiqué le ciblage du bâtiment, accusant la chaîne britannique d’avoir « du sang sur les mains » pour sa version des faits et de la couverture faite de la guerre en cours entre Israël et le Hamas.
France : une manifestation du NPA en solidarité avec les Palestiniens interdite dimanche
La manifestation de « Solidarité avec le peuple palestinien » prévue pour dimanche 15 octobre à l’appel du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a été interdite par la préfecture de police de Paris (PPP) pour risques de « troubles à l’ordre public », ont rapporté vendredi soir des médias locaux.
C’est le cas, également, de toutes les manifestations pro-palestiniennes en France, après l’opération « Tempête d’Al-Aqsa » lancée samedi 7 octobre par le mouvement de résistance islamique Hamas sur Israël.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a ordonné jeudi à tous les préfets l’interdiction des « manifestations pro-palestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », ajoutant que « l’organisation de ces manifestations interdites [devait] donner lieu à des interpellations ».
Jeudi 12 octobre, une manifestation de soutien aux Palestiniens, également interdite par la PPP, réunissait environ 3 000 personnes place de la République. En début de soirée, les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Une dizaine de personnes ont été interpellées.
Le NPA, parti d’extrême gauche, est visé par une enquête menée par la brigade criminelle de la police judiciaire, saisie par le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris. L’enquête vise un communiqué du NPA diffusé samedi dernier rappelant « son soutien aux Palestiniens/nes et aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisi pour résister ».
Dans son communiqué, le parti d’extrême gauche a souligné : « La stratégie israélienne, appelée la tondeuse à gazon, consiste en réalité à éliminer physiquement et régulièrement des nouvelles générations de militant/es et d’opposant/es à l’occupation, dans un cycle de répétition interminable », ajoutant : « Cette fois-ci, l’offensive est du côté de la résistance ». « Intifada ! », a conclu le NPA.