La Corée du Nord a vivement critiqué la France pour son projet de déployer ses forces militaires dans les eaux de la péninsule coréenne, le qualifiant d’un « politique désuète de la canonnière ».
« Cette décision représente une politique désuète de la canonnière », a estimé Ryu Kyong-chol, chercheur au sein de l’Association nord-coréenne Corée-Europe, dans un communiqué diffusé par les médias officiels. Il a également appelé la France à arrêter « des actions dangereuses » qui menacent la paix et la sécurité dans la région de l’Asie du Nord-est.
« Les tentatives de la France d’intensifier les tensions en déployant ses forces militaires dans les eaux de la péninsule coréenne chaque année depuis 2019 sous le prétexte fantaisiste d’appliquer les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre la Corée du Nord présentent un grand risque », a réaffirmé Ryu, exhortant la France à mettre fin aux « actions dangereuses » qui menacent la paix dans la région.
Il a également affirmé que des tensions sont apparues après qu’un patrouilleur français chargé de surveiller la Corée du Nord a pénétré dans la mer de Chine orientale en octobre 2021.
« Alors que la situation militaire et politique sur la péninsule coréenne se rapproche de plus en plus du déclenchement d’une guerre nucléaire en raison des activités militaires hostiles des États-Unis et de leurs partisans, la participation de la France a ajouté de la complexité et du danger à la situation », a-t-il averti.
Ces propos font suite à l’annonce du Japon selon laquelle la France s’engagera ce mois-ci dans le contrôle et la surveillance des activités maritimes illégitimes.
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L’usage par la Corée du Nord du terme « diplomatie de la canonnière » fait référence à la participation de la France à la guerre de Corée, tant sur le plan diplomatique que militaire.
La France affirme que ses troupes ont commencé à participer à des missions aériennes de prévention et de surveillance des activités illégitimes en mer, telles que les transbordements maritimes impliquant des navires battant pavillon nord-coréen, interdits par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Outre la France, les pays dirigés par les États-Unis qui mènent régulièrement des activités de surveillance dans la péninsule coréenne regroupent la Corée du Sud, le Japon, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
L’armée américaine est allée jusqu’à dire directement à ses alliés d’affronter ses adversaires régionaux.