Dans un communiqué publié mercredi 4 octobre, les Amis d'Al-Aqsa (Friends of Al-Aqsa, FOA) ont annoncé qu'une journée d'action palestinienne a été coordonnée pour dénoncer un projet de loi parlementaire visant à interdire aux organismes publics de boycotter le régime sioniste.
Un grand nombre d'étudiants dans plus de 20 universités du Royaume-Uni, ont appelé, en signe de la solidarité avec la Palestine, au boycott du régime israélien, exhortant leurs vice-chanceliers à s'opposer au projet de loi anti-BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions).
« Le projet de loi anti-BDS menace les droits des organismes publics, y compris les universités, à se désinvestir les entreprises israéliennes impliquées d'une manière ou d'une autre dans le régime d'apartheid envers les hommes, femmes et enfants palestiniens », dit le communiqué de l'ONG FOA.
En juin, le gouvernement britannique a présenté un projet de loi visant à interdire aux autorités locales et aux organismes publics de boycotter les produits israéliens, suscitant le tollé des groupes de défense des droits palestiniens et des militants des droits de l'homme, pour qui c'est une « attaque grave contre nos droits humains et notre capacité à les défendre ; pas seulement en Palestine, mais dans le monde. » Le projet de loi a été adopté le 3 juillet sanctionnant le boycott et ciblant au premier chef les opposants à la politique d’Israël.
La nouvelle législation adoptée par le Parlement britannique, qui bafoue le droit à la liberté d'expression et d'opposition à la politique gouvernementale en Angleterre, interdit aux écoles et autres organismes publics de boycotter Israël par le biais de sanctions et de campagnes de désinvestissement, des actions considérées comme « antisémites ».
« Les étudiants de Kent à Newcastle exhorteront leurs vice-chanceliers à s'opposer à cette législation dangereuse, et les étudiants de tout le pays appelleront leurs établissements à se désengager des entreprises complices des violations israéliennes des droits de l'homme en Palestine, notamment Rolls-Royce PLC, Hewlett Packard (HP), BAE Systems et Booking.com », indique le communiqué.
« Rolls-Royce fabrique d'importants composants des avions de combat interarmées F-35 utilisés par Israël pour attaquer Gaza. Pendant ce temps, HP entretient le matériel pour la police israélienne qui applique le régime d’apartheid envers les Palestiniens dans les territoires occupés », ajoute le texte.
Les militants pro-palestiniens soulignent que le projet de loi britannique anti-BDS donne à Israël un « bouclier protecteur » contre ses crimes.
Aisha, étudiante de premier cycle à Salford, a déclaré : « En tant qu’étudiants à Salford, nous sommes ici aujourd’hui pour dire clairement qu’il est inacceptable que notre université finance la violation des droits humains. Nous sommes venus ici pour apprendre, pas pour financer l’apartheid. Notre vice-chancelier doit agir maintenant. Il doit se désengager des investissements contraires à l'éthique et défendre le droit de boycotter l’État d’apartheid d’Israël. »
Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité autonome palestinienne a appelé tous les pays à inscrire sur leurs listes des groupes terroristes les personnes liées à des organisations terroristes de colons ou à des entreprises investissant dans les colonies illégales à travers les territoires occupés palestiniens.
Pourtant, le régime de Tel Aviv poursuit sa politique d'expansion illégale de colonies dans les territoires palestiniens malgré le tollé international.
Les Nations Unies ont déjà publié une liste d'entreprises ayant des liens commerciaux avec les colonies israéliennes dans les territoires occupés.
Le mouvement international pro-palestinien Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) qui s’inspire du mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud, lancé en 2005 par plus de 170 organisations palestiniennes, fait pression pour « diverses formes de boycott contre Israël jusqu’à ce qu’il respecte ses obligations en vertu du droit international ».
Des milliers de volontaires dans le monde entier ont rejoint le mouvement BDS, qui appelle les personnes et les groupes du monde entier à rompre leurs liens économiques, culturels et universitaires avec Tel Aviv, en soutien à la cause palestinienne.