Le chef de la sécurité iranienne appelle à la mise en œuvre « complète et précise » d’un accord de sécurité avec l’Irak qui implique le désarmement complet et la relocalisation des groupes terroristes anti-iraniens opérant dans la région semi-autonome du Kurdistan.
Lors d’une réunion tenue dimanche 1er octobre avec le conseiller à la sécurité nationale de l’Irak, Qasim al-Araji, à Téhéran, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Akbar Ahmadian, a déclaré que l’accord garantissait la sécurité des frontières.
Il a ajouté que l’accord constitue une feuille de route « rationnelle et appropriée » pour l’élimination des facteurs qui créent l’insécurité dans les deux pays et dans la région.
Le 19 mars à Bagdad, l’Iran et l’Irak ont signé un accord de sécurité prévoyant une coordination dans la protection de la frontière commune.
Aux termes de cet accord, le gouvernement irakien s’était engagé à désarmer les groupes terroristes et séparatistes basés dans la région du Kurdistan d’ici le 19 septembre, à évacuer leurs casernes militaires et à les transférer vers les camps établis par le gouvernement de Bagdad.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a déclaré le 23 septembre que son pays avait mis en œuvre toutes les clauses de l’accord de sécurité.
Il a fait ce commentaire après que le général de division Mohammad Hossein Baqeri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a déclaré que le pays avait donné à l’Irak plusieurs jours supplémentaires pour mettre pleinement en œuvre l’accord de sécurité, soulignant que tous les groupes terroristes de la région devaient être désarmés.
« Ce qui s’est passé pendant ce répit de six mois, c’est qu’ils se sont un peu éloignés des frontières de notre pays », a-t-il déclaré tout en remerciant le gouvernement irakien pour ses efforts visant à désarmer les séparatistes.
Ailleurs dans son discours, Ahmadian a souligné les accords signés entre Téhéran et Bagdad pour développer les relations bilatérales avant de déclarer que les deux parties disposaient de grandes capacités pour améliorer la coopération tous azimuts dans divers domaines, notamment dans le secteur économique.
De son côté, le plus haut responsable de la sécurité irakienne a réaffirmé la détermination de son pays à mettre en œuvre l’accord de sécurité avec l’Iran.
Il a déclaré que Bagdad profiterait de chaque opportunité pour renforcer ses relations avec Téhéran.
Dans ce contexte, le commandant adjoint des opérations conjointes irakiennes, le général Qais al-Mohammadawi, a déclaré dimanche que son pays avait formé un comité supérieur qui travaillait depuis des mois à l’élaboration d’un mécanisme permettant de mettre en œuvre l’accord de sécurité avec l’Iran.
Dans une interview accordée à l’agence de presse irakienne (INA) publiée dimanche, Mohammadawi a indiqué que 10 à 12 points de contrôle avaient été mis en place au cours des deux dernières semaines ajoutant des éléments séparatistes avaient été transférés de la frontière vers des endroits spécifiques.
Le responsable irakien a noté que Bagdad ne permettrait à personne d’utiliser son sol comme tremplin pour une agression contre les pays voisins, qu’il s’agisse de l’Iran, de la Turquie ou d’autres États. Le commandant a toutefois souligné l’importance de respecter la souveraineté de l’Irak.
La présence de groupes terroristes kurdes, notamment le Parti démocratique du Kurdistan, le Komala, le Parti pour la vie libre du Kurdistan et le Parti de la liberté du Kurdistan, est une source de tensions entre l’Iran et l’Irak depuis des années.
L’Iran a, à maintes reprises, averti les autorités locales du Kurdistan irakien qu’il ne tolérerait pas la présence et l’activité de groupes terroristes le long de ses frontières nord-ouest, affirmant que le pays donnerait une réponse décisive si ces zones devenaient un refuge pour les terroristes anti-iraniens.