Des dizaines de milliers de protestataires ont manifesté dans les territoires occupés de la Palestine pour la 39e semaine consécutive. Ils montraient une fois de plus leur colère contre les politiques du cabinet Netanyahu, parmi lesquelles celle de la réforme judiciaire.
Des rassemblements ont eu lieu dans plus de 100 endroits à travers les territoires occupés de la Palestine, notamment à Qods, Modi'in, Ariel, Rosh Ha'ayin, Haïfa et Rehovot.
« Samedi soir, nous nous retrouverons tous à Kaplan [une rue de Tel- Aviv]... pour un rassemblement de solidarité massif », avaient annoncé au préalable les organisateurs de la manifestation dans un communiqué.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu « est un expert dans la division des gens selon des lignes sectaires, religieuses contre laïques, gauche contre droite, dans le cadre de sa stratégie de diviser pour mieux régner », ont déclaré les organisateurs de la manifestation de samedi dans un communiqué.
Des dizaines de manifestants ont fermé l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv, portant des pancartes sur lesquelles étaient libellés des slogans anti-Netanyahu et des torches. Les forces du régime israélien sont alors intervenues pour disperser la foule, arrêtant deux manifestants.
L'ancien directeur général du ministère israélien des Affaires militaires, Dan Harel, s'est adressé au rassemblement de Tel-Aviv, affirmant que les « actions du cabinet extrémiste visant à affaiblir la Cour suprême ont déjà entraîné des dommages importants aux unités de réserve » de l'armée du régime sioniste, « causant une perte de préparation et de capacité opérationnelle.
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Des centaines de manifestants ont également organisé un rassemblement devant la résidence du président du régime israélien à Qods occupée.
Les manifestations ont débuté en janvier, lorsque le cabinet d'extrême droite de Netanyahu a dévoilé son projet visant à modifier radicalement la structure du système judiciaire et celle de la Cour suprême.
Ce projet vise principalement à empêcher la Cour suprême d'exercer son pouvoir d'annuler les décisions prises par les hommes politiques.
Les protestations se sont intensifiées depuis fin juillet, lorsque la Knesset (Parlement) a adopté un 1er pan du projet de loi qui limitait la capacité de la cour à déclarer « déraisonnables » les décisions du cabinet israélien.
Les partisans de la refonte disent qu’elle contribue à redistribuer l’équilibre des pouvoirs entre les hommes politiques et le pouvoir judiciaire. Ses opposants accusent cependant Netanyahu de tenter sa chance pour prendre le pouvoir. Ils affirment que le Premier ministre, qui est jugé dans trois affaires de corruption pour pots-de-vin, fraude et abus de confiance, tente d'utiliser ce stratagème pour annuler d'éventuels jugements qui pourraient être rendus contre lui.
