Le Koweït, qui fait partie d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite menant une offensive militaire et imposant un blocus strict contre le Yémen, aurait retiré ses forces des zones situées à la frontière sud de l’Arabie saoudite avec ce pays arabe déchiré par la guerre.
Jeudi 28 septembre, des sources proches du Conseil présidentiel (PLC), soutenu par l’Arabie saoudite et basé à Aden, ont diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux, montrant le retrait des troupes koweïtiennes des régions du sud et leur retour dans leur pays d’origine.
Cette évolution intervient plus de huit ans après que le Koweït a déployé ses forces le long de la frontière entre l’Arabie saoudite et le Yémen, après que Riyad a lancé une guerre d’agression brutale contre son voisin du sud en mars 2015.
Les raisons du retrait des forces koweïtiennes ne sont pas encore claires, et on ignore si ce retrait est lié à des différends au sein de la coalition dirigée par Riyad.
Certains observateurs ont associé cette décision à des indications croissantes selon lesquelles les combattants yéménites lanceraient des opérations de représailles et cibleraient les troupes koweïtiennes, tout comme la récente attaque contre les forces bahreïnies stationnées à la frontière saoudienne avec le Yémen.
La mort de deux militaires bahreïnis en Arabie saoudite a été confirmée dans l’attaque de drone de lundi avant qu’un troisième soldat ne succombe à ses blessures mercredi, ont annoncé les forces de défense de Bahreïn. L’attaque a eu lieu alors que les soldats patrouillaient à la frontière sud de l’Arabie saoudite avec le Yémen.
L’Arabie saoudite a lancé la guerre d’agression contre le Yémen en mars 2015, faisant appel à l’aide de certains de ses alliés régionaux, dont les Émirats arabes unis, ainsi qu’à des expéditions massives d’armes avancées en provenance des États-Unis et d’Europe de l’Ouest.
Les gouvernements occidentaux ont apporté leur soutien politique et logistique à Riyad dans leur tentative ratée de restaurer le pouvoir au Yémen sous l’ancien gouvernement installé par l’Arabie saoudite. L’ancien président yéménite, Abd Rabbo Manosur Hadi, a démissionné fin 2014 et a ensuite fui vers Riyad au milieu d’un conflit politique avec le mouvement de résistance Ansarallah qui gère les affaires du Yémen en l’absence d’une administration fonctionnelle.
La guerre a en outre entraîné la mort de dizaines de milliers de Yéménites et a transformé le pays tout entier en théâtre de la pire crise humanitaire au monde.