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Maduro demande au Guyana d'empêcher les États-Unis de transformer le pays en une base militaire contre le Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président vénézuélien Nicolas Maduro. ©RTE

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accusé lundi 25 septembre le Guyana d’avoir permis à ExxonMobile de s’emparer d’une région frontalière longtemps contestée et riche en pétrole.

Au cours de son discours télévisé hebdomadaire, Maduro a déclaré qu’ExxonMobile, une société soumissionnaire pour les blocs pétroliers offshore, et le Commandement Sud des États-Unis avait transformé le Guyana en base militaire américaine en prenant le contrôle des eaux de la bande contestée d’Essequibo, un territoire de 160 000 km3 que se disputent le Guyana et le Venezuela.

Le président vénézuélien a appelé à des négociations directes avec son voisin sud-américain pour résoudre les tensions croissantes, tout en qualifiant d’« illégale » l’exploration pétrolière offshore d’ExxonMobil.

Les relations diplomatiques entre les deux pays sont tendues en raison du différend en cours sur la région d’Essequibo, où le Guyana organise des enchères de blocs pétroliers.

Le Venezuela a toujours soutenu que la bande contestée d’Essequibo, actuellement sous administration guyanienne, appartenait de plein droit au territoire vénézuélien.

Le conflit qui dure depuis un siècle s’est intensifié après la découverte de gisements de pétrole en 2015 dans la région côtière par le groupe pétrolier américain ExxonMobil.

Samedi, Maduro a accusé le président guyanais Irfaan Ali de « transformer le Guyana en une succursale d’ExxonMobil ».

Les actions du Guyana, a déclaré Maduro, « violent le droit international et mettent en danger la paix dans la région ».

Des découvertes récentes ont offert au Guyana l’opportunité de devenir l’un des principaux pays producteurs de pétrole d’Amérique latine.

En avril, la Cour internationale de Justice a rendu une décision affirmant sa compétence sur une question susceptible de déterminer la propriété légitime d’un territoire riche en ressources pétrolières et gazières, en particulier celles situées au large.

Samedi, lors de la session des Nations unies, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a officiellement annoncé que l’Assemblée nationale du Venezuela avait approuvé un référendum consultatif sur le conflit territorial.

Le Parlement du Venezuela a récemment présenté une proposition visant à organiser un référendum concernant la région, ce qui a ensuite conduit le Guyana à convoquer l’ambassadeur du Venezuela.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV