Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires australien à Téhéran pour protester contre les propos indiscrets de la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, ainsi que contre la nouvelle série de sanctions imposées par Canberra à Téhéran.
Le chargé d’affaires a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères hier mercredi 13 septembre en l’absence de l’ambassadeur du pays à Téhéran pour recevoir les vives protestations de l’Iran.
Penny Wong, ministre australienne des Affaires étrangères, a déclaré que la politique de principe de Canberra était basée sur la coopération avec l’Iran ajoutant qu’elle informerait son pays respectif des protestations de l’Iran dès que possible.
Dans une interview accordée mercredi au service d’information australien Special Broadcasting Service (SBS), Wong a tenu des propos indiscrets sous prétexte de soutenir la nation iranienne et a porté des accusations contre le gouvernement iranien à l’approche du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, la jeune femme iranienne de 22 ans d’origine kurde, décédée le 15 septembre 2022 dans un hôpital de Téhéran quelques jours après son arrestation par la police.
Dans ses remarques interventionnistes, la plus haute diplomate australienne a appelé le gouvernement iranien à assumer ses responsabilités et à veiller à ce que les responsables du meurtre d’Amini soient tenus pour responsables.
Elle a également promis que Canberra continuerait de dire très clairement et publiquement que l’Australie était aux côtés du peuple iranien.
Le gouvernement australien a imposé mercredi une nouvelle série de sanctions à un certain nombre d’individus et d’entités iraniennes, notamment la chaîne d’information en langue anglaise Press TV.
Dans un communiqué rendu public hier mercredi 13 septembre le ministère australien des Affaires étrangères a imposé à l’Iran des mesures restrictives, notamment des sanctions financières ciblées et des interdictions de voyager à quatre personnes et trois institutions iraniennes pour de prétendues « violations des droits de l’homme » en Iran.
Selon les organismes internationaux de défense des droits de l’homme, l’Australie a un bilan terni en matière de droits de l’homme.
L’attitude inhumaine envers les demandeurs d’asile et l’interdiction faite aux inspecteurs internationaux de se rendre en Australie pour enquêter sur d’éventuels actes de torture dans les centres de détention de réfugiés font partie des violations systématiques des droits de l’homme dans ce pays.