Le chef de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OIEA), Mohammad Eslami, a indiqué qu’il était peu probable que le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publie une nouvelle résolution contre la République islamique d’Iran.
Prenant la parole en marge d’une session du Cabinet ce mercredi à Téhéran, Mohammad Eslami, a déclaré que la conférence qui a réuni du 11 au 15 septembre à Vienne les membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, ne se conclura probablement pas par une résolution anti-iranienne. Il est vrai, a-t-il précisé aux journalistes, que « toute mesure politique peut être entreprise par n’importe quel groupe à tout moment », mais que « la tendance actuelle n’indique pas une poussée vers une résolution ou des actions qui contraindraient l’Iran à prendre des réactions juridiques fortes et décisives. »
Les pays européens ne peuvent pas s'attendre à ce que la République islamique d’Iran mette pleinement en œuvre le Plan global d’action conjoint (PGAC), alors qu'ils ne remplissent aucune de leurs obligations, a martelé le haut responsable.
Ces remarques interviennent après que l’Union européenne a prétendu que l’Iran n’a pas pris les mesures nécessaires pour revenir à ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire, et qu’aucun progrès n’avait été réalisé dans la déclaration conjointe de mars entre Téhéran et l’AIEA.
« Nos mesures sont conformes au Plan d’action stratégique pour contrer les sanctions », a-t-il affirmé, faisant référence à la loi approuvée par le Parlement iranien en décembre 2020 dans le but de contrer les sanctions illégales imposées à la République islamique d’Iran, par les États-Unis et leurs alliés après le retrait unilatéral de Washington de l’accord nucléaire en 2018.
Cette loi obligeait l’administration iranienne à restreindre les inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique et à accélérer le développement du programme nucléaire pacifique du pays au-delà des limites fixées par le PGAC en 2015.
Tant que les Européens ne rempliront pas leurs obligations et que les sanctions ne seront pas complètement supprimées, il est naturel que nous poursuivions la même tendance, ce qui est également évident dans le rapport de l’AIEA, a précisé Mohammad Eslami, soulignant que la République islamique d’Iran coopère patiemment avec l’AIEA face aux ennemis qui ont porté des accusations contre Téhéran.
Les questions concernant le programme nucléaire pacifique iranien ont été soulevées il y a quatre ans lorsque l'AIEA a ouvert un nouveau dossier contre le pays sur la base de faux documents fournis par le régime israélien alléguant l'existence de "traces d'uranium" dans des "sites non déclarés" en Iran.
« Les quatre questions liées à l’accord de garanties ont été réduites à deux. Nous sommes toujours en pourparlers [avec l'AIEA]. Les éclaircissements nécessaires ont été apportés et nous avons soumis de nombreux documents à l’agence », a souligné M. Eslami.
Selon un rapport publié fin mai 2023, lors de négociations techniques entre l’Iran et l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, le cas de l’un des sites présumés « non détectés » évoqué par l’agence (connu sous le nom d’Abadeh) a été clos, ce qui a porté à deux le nombre de cas concernant les sites présumés « non détectés » revendiqués par l’AIEA.
Notons que les allégations de l’AIEA concernant les particules d’uranium d’une pureté de 83,7 trouvées sur les "sites nucléaires non déclarés" en Iran ont également été réglées.
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