Des affrontements ont éclaté jeudi soir entre le mouvement palestinien Fatah et d'autres groupes armés dans le camp de réfugiés d'Ain al-Hilweh au Liban.
Des mitrailleuses, des engins explosifs improvisés et des RPG ont été utilisés lors des affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens près de la ville de Sidon, au sud-ouest du pays, selon l'agence de presse de l'État libanais.
Le camp d'Ain al-Hilweh, le plus grand des 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban, a été le théâtre d'affrontements le 29 juillet.
Les affrontements entre les groupes armés et les forces de sécurité palestiniennes affiliées au mouvement Fatah ont fait 11 morts et plus de 40 blessés, selon les chiffres de l'ONU. Au plus fort du conflit des dizaines de familles ont été contraintes de quitter leurs maisons et de quitter le camp.
Créé en 1948, Ain al-Hilweh est le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, avec 50 000 personnes enregistrées, selon les chiffres publiés par l'ONU, tandis que des statistiques non officielles évaluent la population du camp à 70 000 personnes.
L'attentat manqué contre Mahmoud Khalil, surnommé Abu Qatada, l'un des commandants du groupe palestinien Asbat al-Ansar - le groupe armé de ce camp - a été la principale cause des conflits.
Les observateurs politiques se méfient des affrontements sanglants à Ain al-Hilweh et n'excluent donc pas une implication sioniste dans l'affaire, car dans l'ombre du pouvoir de dissuasion croissant du Hezbollah libanais et de l'affaiblissement de l'armée d'occupation suite à des crises internes, toute tension et tout conflit à l'intérieur du Liban, notamment aux frontières sud du pays, profitera au régime de Tel-Aviv.