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Liban/conflits dans un camp de réfugiés palestinien : le Hamas appelle le Hezbollah à aider à rétablir le calme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée monte lors d'affrontements dans le camp d'Ain al-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban, près de la ville côtière de Sidon, au sud du pays, le 28 février 2017. ©Getty Images

Le Mouvement de résistance islamique palestinien, le Hamas a appelé le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, à faire de son mieux pour mettre fin aux affrontements meurtriers entre les groupes palestiniens dans un camp de réfugiés densément peuplé au Liban.

Dans un message, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a demandé à Nasrallah d'intervenir alors que les affrontements font rage entre les groupes palestiniens dans le camp de réfugiés palestinien d'Ain al-Hilweh au sud du Liban, a rapporté jeudi 3 août l'agence de presse palestinienne, Shehab.

Haniyeh a déclaré que le Hamas prônait pour la paix et la stabilité à Ain al-Hilweh, ajoutant que les armes des groupes palestiniens ne devraient être dirigées que contre l'ennemi sioniste.

La violence a éclaté samedi 29 juillet dans le camp de réfugiés, lorsqu'un tireur à l’identité inconnue a tenté de tuer un membre d'un groupe armé répondant au nom de Mahmoud Khalil, mais a tué par balle son compagnon à la place.

Dans les affrontements qui ont suivi, Abou Ashraf al-Armouchi, un haut commandant du mouvement Fatah qui était en charge de la sécurité à l'intérieur d'Ain al-Hilweh, a été tué avec plusieurs de ses camarades.

Les rapports indiquent que de nombreux terroristes et extrémistes se sont infiltrés dans le camp, ciblant les membres du Fatah et essayant de semer le chaos.

Lors d'une allocution télévisée mardi, Nasrallah a appelé à l'arrêt des affrontements, avant de poursuivre : « Ces combats ne doivent pas continuer car leurs répercussions sont mauvaises - pour les habitants du camp, pour le cher peuple palestinien... pour le sud, pour tout le Liban ».

Un cessez-le-feu fragile a mis fin aux hostilités, mais de violents affrontements ont repris mercredi.

Le Dr Riad Abou al-Einein, chef de l'hôpital Al Hamshari dans la ville côtière de Sidon, a confirmé que 12 personnes avaient été tuées dans les affrontements de ces derniers jours et que l'hôpital avait reçu 56 blessés.

Le camp d'Ain al-Hilweh abrite plus de 63 000 personnes, pour la plupart des Palestiniens et leurs descendants qui ont été expulsés de force de leurs maisons après le jour de la Nakba (le jour de la catastrophe) en 1948.

Entretien téléphonique Haniyeh et Berri

Haniyeh s’est entretenu au téléphone avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri de la situation qui prévaut dans le camp précité.

Lors de cette conversation téléphonique, Haniyeh a mis l’accent sur la nécessité de respecter les décisions prises par les autorités palestiniennes et que les parties déposent leurs armes.

Il a également appelé à la cessation des combats et au retrait des forces armées des rues afin de rendre le terrain propice à la réalisation d’une enquête sur l’affaire.

Pour sa part, Berri a déclaré que la paix devrait être rétablie dans le camp et que le peuple palestinien devrait vivre en sécurité et résoudre ses différends par la voie du dialogue et du compromis.

Il a en outre promis de tenter de calmer la situation à Ain al-Hilweh à l'aide de la partie palestinienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV