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France : un tribunal confirme l’interdiction aux femmes de porter l’abaya dans les écoles

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La plus haute juridiction de France confirme l’interdiction de l’abaya dans les écoles. (Photo d’illustration)

Le plus haut tribunal français a confirmé jeudi un nouveau décret gouvernemental controversé interdisant le port de l’abaya, une tenue ample et longue portée par des femmes musulmanes, par souci de décence.

Jeudi, le Conseil d’État, la plus haute juridiction française chargée des plaintes contre les autorités gouvernementales, a jugé que l’interdiction scolaire de l’abaya était légale.

Il a également indiqué qu’il avait rejeté la requête d’une association demandant une injonction contre l’interdiction décrétée par le gouvernement le mois dernier.

L’association – connue sous le nom d’Action pour les droits des musulmans (ADM) – avait qualifié l’interdiction de discriminatoire. Selon cette instance cette décision peut déclencher la haine contre les musulmans, ainsi que le profilage racial.

Cependant, le plus haut tribunal a affirmé que l’interdiction n’était pas discriminatoire à l’égard des musulmans, estimant que le port de sur-vêtement « suit la logique de l’affirmation religieuse ».

À lire : Polémique sur l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles françaises

Le tribunal a déclaré que la décision était basée sur la loi française qui interdit à quiconque de porter des signes visibles d’une quelconque appartenance religieuse dans les écoles.

Les écoles françaises ont renvoyé des dizaines de filles chez elles pour avoir refusé de retirer leur abaya. Selon le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, quelque 300 écolières ont bravé l’interdiction.

Lundi, le président français Emmanuel Macron a défendu cette mesure controversée, affirmant qu’il existait en France une « minorité » qui « détourne une religion et défie avec elle la république et la laïcité ».

Cependant, le Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme national regroupant de nombreuses associations musulmanes, a soutenu que les vêtements à eux seuls ne constituaient pas « un signe religieux ».

La nouvelle interdiction a été critiquée par de nombreux hommes politiques qui estiment que les vêtements amples et couvrants ne sont pas une manifestation de religion et que les étudiants ne devraient pas être exclus des cours en raison de leur tenue vestimentaire.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV