Samedi 2 septembre, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a mis l’accent sur la nécessité de réformer l’Union européenne.
S’exprimant lors du forum économique Ambrosetti, tenu à Cernobbio en Italie, le chef de la diplomatie italienne a précisé que l’Union européenne ne devait pas être dominée par deux ou trois pays.
Déclarant que toutes les réformes nécessaires devraient être faites, Antonio Tajani a affirmé : « Nous devons réviser le pacte de stabilité [et de croissance (PSC)] et achever une union bancaire et harmoniser nos systèmes fiscaux. »
« Pour que l’Union européenne ait sa place dans le monde, elle doit tirer avantage d’une puissance économique et pas seulement d’une puissance commerciale », a-t-il indiqué, soulignant que l’UE doit s’appuyer sur soi-même dans le domaine industriel.
« L’Europe doit avancer dans le domaine de la défense et nous devons être plus ambitieux, mais le nombre de soldats dont nous disposons ne nous le permet pas », a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne l’élargissement de l’UE, le président du Conseil européen, Charles Michel, a récemment déclaré que l’Union européenne devait être prête à intégrer de nouveaux membres « d’ici 2030 », selon le rapport du journal The Financial Times.
« Si nous voulons être crédibles, nous devons parler de calendrier », a-t-il lancé. « Alors que nous préparons le prochain agenda stratégique de l’UE, nous devons nous fixer un objectif clair. Je crois que nous devons être prêts − des deux côtés − d’ici 2030 à un élargissement », a poursuivi Charles Michel.
Selon lui, l’élargissement de l’UE sera au cœur des discussions des dirigeants des 27 États membres lors de leurs prochains sommets.
À noter que huit pays, à savoir l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, la Turquie et l’Ukraine attendent leur adhésion à l’Union européenne, dont sept ont un PIB par habitant inférieur à celui de la Bulgarie, pays le plus pauvre dans l’Union européenne.