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Tunisie: le président Saïed s’oppose fermement à toute normalisation des relations avec Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un Tunisien brandit des drapeaux palestiniens lors d’une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien dans la capitale Tunis, le 17 octobre 2015. ©AFP

Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré que son pays ne normaliserait pas les relations avec Israël car le terme n'a pas sa place dans le lexique tunisien, soulignant que la cause palestinienne est centrale pour l'ensemble de la nation.

Lors d'une cérémonie mardi de remise des lettres de créances à des ambassadeurs tunisiens accrédités à l'étranger, le président Saïed a déclaré : « Pour ceux qui parlent de normalisation, je dis que ce terme n'existe pas, pour moi, du tout ».

« Il est naturel que la Palestine revienne au peuple palestinien, qui doit restaurer ses droits et, surtout le droit à être un État indépendant avec Qods pour capitale », a-t-il affirmé. 

« Même si l'État palestinien a des ambassadeurs… N'oubliez pas le droit palestinien ; le droit légitime. La question palestinienne est la question centrale de toute la nation, et à ceux qui parlent de normalisation, je dis que ce terme n’existe pas du tout », a-t-il indiqué.

Suite à plusieurs visites effectuées en Tunisie par des responsables israéliens, dans le cadre des efforts de normalisation, le président du Mouvement national algérien de la construction, Abdelkader Bengrina, a averti le dimanche 14 août qu'Alger devrait « garder un œil vigilant » sur Tunis.

Plus tôt mardi 29 août, le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a souligné que l'ambassadeur tunisien en poste à Alger avait catégoriquement rejeté toute mesure de normalisation de la part des autorités tunisiennes.

Selon le Parlement tunisien, la commission des droits et libertés avait déjà commencé à étudier la possibilité d'introduire un projet de loi appelant à la criminalisation de la normalisation avec Israël.

La commission a présenté « une lecture préliminaire concernant l’importance du projet de loi pour le peuple tunisien et son soutien inconditionnel à la juste cause palestinienne ».

A lire: Pas d'ingérence dans les affaires intérieures tunisiennes !

En juin 2022, le ministère tunisien des Affaires étrangères a balayé d’un revers de main les informations faisant état de négociations diplomatiques en coulisses entre ce pays d’Afrique du Nord et Israël, avant de les qualifier de fausses.

Il a affirmé dans un communiqué que certains sites web affiliés au régime israélien avaient propagé ces rumeurs dans le but de saper l'image de la Tunisie et sa position inflexible en faveur de la Palestine.

Le communiqué ajoute que la Tunisie n'est pas intéressée à établir des relations diplomatiques avec Israël, soulignant que le pays - sur le plan officiel et populaire et comme l'a déclaré le président Saïed - soutiendrait toujours le peuple palestinien dans sa lutte jusqu'à ce que ses droits légitimes soient restaurés, en premier lieu dont la création d’un État palestinien indépendant avec Qods pour capitale.

Les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn, le Maroc et le Soudan ont établi des liens officiels avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis en 2020.

Les Palestiniens ont dénoncé ces accords qu'ils qualifient de « trahison » envers la cause palestinienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV