Le président tunisien, Kaïs Saïed, a souligné mardi que son pays était contre l'ingérence d'autres pays dans ses affaires intérieures.
Lors d’une rencontre ce mardi 30 août au Palais de Carthage avec la sous-secrétaire d'État américaine pour les Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, le chef de l'Etat tunisien a réitéré l’attachement de la Tunisie à sa souveraineté rejetant toute ingérence dans les affaires intérieures de son pays.
Le chef de l’État tunisien a dressé un tableau clair des affaires liées au processus en cours en Tunisie, rejetant les allégations de certaines parties spécifiques sans les nommer.
Il a demandé aux autorités américaines de prêter une oreille attentive à leurs homologues tunisiens « pour connaître la réalité de la situation en Tunisie ».
Cela intervient alors que Kaïs Saïed a, par ailleurs, réaffirmé le 16 août dernier l’attachement à la souveraineté de la Tunisie et le rejet catégorique de toute ingérence dans les choix du peuple tunisien.
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« La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, engagé en faveur des principes du droit international, et soucieux de respecter la légalité à l’intérieur au même titre que son respect de la légalité internationale », a-t-il souligné.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a convoqué le vendredi 29 juillet la chargée d'affaires à l'ambassade des États-Unis d'Amérique en Tunisie Natasha Franceschi après que le secrétaire d'État Antony Blinken a fait part de ses inquiétudes concernant le processus politique en Tunisie.
Lors d’un tête-à-tête avec le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi, Kaïs Saïed a déclaré que la Tunisie est un pays indépendant et souverain et que sa souveraineté et son indépendance sont au-dessus de toutes considérations.
Vile campagne médiatique contre la Tunisie et ses institutions
Depuis la participation du leader du front Polisario, Brahim Ghali, à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8), qui a eu lieu les 27 et 28 août 2022 à Tunis, plusieurs médias marocains ont décidé de s'en prendre à la présidence de la République et au peuple tunisien.
Cette campagne ne s'appuie sur aucun fondement valable et elle est en totale contradiction avec les réunions précédentes. Ce dénigrement, motivé par des considérations d'ordre interne liées aux échecs successifs essuyés dernièrement par la diplomatie marocaine dans son entreprise visant à imposer sa vision expansionniste, y compris par le recours aux mensonges et à l'intimidation, est à condamner de la manière la plus résolue. À cet égard, il suffit de rappeler quelques faits établis pour démontrer le caractère incohérent de la démarche marocaine ayant pris, cette fois-ci, la Tunisie pour cible de ses campagnes à la Goebbels.
Il n'est certainement pas sans intérêt de commencer par mettre en relief le fait que le Maroc avait adhéré à l'Union africaine, en acceptant la présence de la Rasd qui en est, faut-il le souligner, membre fondateur. Les autorités marocaines ont signé et ratifié l'Acte constitutif de l'Union africaine qui cite directement la Rasd, et la loi (dahir N° 1-17-02 du 31 janvier 2017) publiée au Journal officiel du royaume comportant les noms et qualités des signataires de l'Acte constitutif de l'UA, dont le président de la Rasd. En outre, dans son discours prononcé le 31 janvier 2017 devant le 28e sommet de l'UA, le roi du Maroc s'était solennellement engagé à «ne pas diviser l'Afrique», en promettant que «son action sera fédératrice». À l'avenir, les autorités japonaises devront suivre l'exemple de l'UE qui admet qu'il revient à l'UA d'inviter l'ensemble de ses États membres et qu'elle s'interdit de vouloir choisir en lieu et place des Africains.
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En définitive, ceux qui pensent que la Tunisie est faible se trompent lourdement. La Tunisie est loin d'être faible, d'abord parce que le président Kaïs Saïed a le soutien de son peuple et de tous les pays africains.