Une source de sécurité dans le gouvernorat de Salah al-Din a rapporté mardi 29 août que trois soldats français des forces de la coalition internationale ont été blessés dans une embuscade tendue par Daech, à l'est du gouvernorat.
La source a déclaré à l'agence de presse irakienne Shafaq que les avions de combat de la coalition ont bombardé lundi un repaire de Daech à Al-Aith, à l'est de Salah al-Din, détruisant une grande partie de cette position.
La source a indiqué que des terroristes daechistes ont ouvert le feu avec des armes de calibre moyen, blessant 3 soldats français et deux officiers antiterroristes irakiens.
Al-Aith est considéré comme un point chaud pour le groupe terroriste Daech en raison de sa vaste étendue géographique et de sa connexion avec les frontières de Kirkouk et de Diyala.
Lundi 21 août, l'Élysée a annoncé la mort d'un militaire français tué la veille en Irak « lors d'un exercice opérationnel » alors qu'il participait à une mission d'instruction des forces armées irakiennes.
« L'adjudant Nicolas Latourte », du 6e régiment du génie, « a perdu la vie dans l'accomplissement de sa mission », a déclaré sur X, Emmanuel Macron, soulignant que ceci intervenait quelques jours après la mort du sergent Baptiste Gauchot dans un accident de la circulation, également en Irak. « La Nation s'associe à la peine immense de leurs familles et frères d'armes des 19e et 6e régiments du génie », a ajouté le chef de l'État français.
Le soldat participait à l'opération Chammal, le volet français de l'opération de la coalition internationale Inherent Resolve, créée en 2014, sous prétexte de lutter contre le groupe terroriste Daech.
Un communiqué de l'état-major des Armées indique que le militaire a été « mortellement blessé en marge d'un exercice d'entraînement au combat en zone urbaine », sans autre précision.
Son décès a été constaté dans un hôpital militaire d'Erbil (nord), où il avait été transféré en urgence. Il formait des soldats irakiens à manipuler les engins explosifs. Au dire du ministère, « plus aucune opération au sol n'est menée » par la coalition depuis janvier 2022, qui dit pourtant clairement que « 600 soldats français y sont actuellement déployés ». On sait également que depuis 2015, des chasseurs Rafale participent à la mission depuis des bases aériennes au Levant et aux Émirats arabes unis, ainsi que depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle, déployé à plusieurs reprises dans la région.
La présence de soldats français en Irak et en Syrie est moins médiatisée ces dernières années, éclipsée par d’autres opérations d’envergure, comme Barkhane au Sahel. L’opération Chammal a pourtant été lancée quasiment en même temps que cette dernière, le 19 septembre 2014.
La France insiste sur le maintien de ses troupes en Irak, et ce alors que le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a récemment déclaré lors d’une réunion avec un certain nombre de commandants et responsables militaires irakiens qui ont joué un rôle clé dans la victoire du pays en 2017 contre le groupe terroriste Daech que la présence de troupes étrangères n'est plus nécessaire dans ce pays.
« Aujourd'hui, l'Irak n'a pas besoin de forces de combat étrangères et nous menons des dialogues avancés afin de déterminer la forme des relations et de la coopération future avec la coalition internationale », a-t-il déclaré.
Divers rapports indiquent que les forces d’occupation américaines ont, à plusieurs reprises, transporté des membres de Daech vers des refuges sûrs en Irak et assuré la logistique du groupe terroriste.
