Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué les accusations répétées de la France et des États-Unis contre ce pays concernant une attaque chimique sous fausse bannière dans la banlieue de la capitale Damas en 2013.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a fermement condamné les récentes allégations du ministère français des Affaires étrangères et du porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain sur l'implication des forces gouvernementales syriennes dans des attaques chimiques sur le sol syrien, les qualifiant de « fausses accusations et d'incidents fabriqués ».
L'attaque, que les terroristes imputaient au gouvernement syrien, a eu lieu dans le district de Ghouta aux premières heures du 21 août 2013 et a tué des centaines de personnes.
À l'époque, le gouvernement syrien attribuait la responsabilité de cette attaque à des terroristes takfiristes soutenus par l'étranger et menant une guerre contre l'armée du pays.
Damas a rejeté les allégations de toute implication, soulignant que le gouvernement syrien n'utiliserait jamais d'armes chimiques contre son propre peuple.
Dans leurs récents communiqués, les États-Unis et la France ont réitéré leurs fausses allégations anti-syriennes et promis « justice » et « punition » pour les auteurs ainsi que pour les « crimes » commis par le gouvernement syrien.
Le contenu des deux communiqués des ministères français et américain des Affaires étrangères est indissociable de la précédente campagne de désinformation et de mensonges, et confirme la participation de ces deux pays et d'autres à l'orchestration de ce crime odieux dans le cadre de leur partenariat total dans les attaques terroristes directes et indirectes contre la Syrie, indique le communiqué du ministère syrien en allusion à l'incident de 2013 dans la région de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, et a accusé la France et les États-Unis de tenter de dissimuler leur propre rôle dans cette affaire.
A lire: Syrie : l’armée US visée par des tirs de roquettes dans l’Est
Le ministère syrien des Affaires étrangères a par la suite fustigé les États-Unis et la France pour avoir parrainé des groupes terroristes et leur avoir fourni des matières toxiques utilisées dans toutes les attaques chimiques lancées en Syrie au cours des dernières années.
Le ministère a souligné que les responsables américains et français « doivent être tenus responsables de leurs liens avec des groupes terroristes, de leur participation aux massacres du peuple syrien et de l’application de la politique consistant à affamer les Syriens par le terrorisme et des sanctions unilatérales ».
Les États-Unis et leurs alliés ont déjà organisé des attaques chimiques sous fausse bannière contre des civils dans les provinces syriennes pour en imputer la responsabilité à Damas.
Le 14 avril 2018, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont mené une série de frappes aériennes contre la Syrie suite à une attaque présumée à l'arme chimique contre la ville de Douma, située à environ 10 kilomètres au nord-est de la capitale Damas.
Cette attaque présumée avait été rapportée par les Casques blancs, qui faisaient semblant de soigner des survivants.
Des documents divulgués par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont montré plus tard que les enquêteurs de l'incident de Douma n'avaient trouvé « aucune preuve » d'une attaque à l'arme chimique.
Cependant, l’organisation a condamné les conclusions sous la pression des États-Unis et de leurs alliés pour dissimuler les preuves remettant en cause le prétexte du bombardement américain de la Syrie quelques jours après l’attaque présumée.
Les médias et les gouvernements occidentaux ont accusé à plusieurs reprises le gouvernement syrien d’utiliser des armes chimiques contre ses propres citoyens dans le cadre de sa guerre contre les terroristes.
Lire aussi: Syrie: le plan B américain
Cela survient alors que la Syrie a cédé son stock d’armes chimiques en 2014 à une mission conjointe dirigée par les États-Unis et l’OIAC, qui en a supervisé la destruction. Le pays a en outre toujours démenti avoir eu recours à des armes chimiques.