Le Kremlin a rejeté vendredi les allégations selon lesquelles la mort d’Evgueni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner aurait été ordonnée par Moscou.
« C’est un mensonge absolu, il faut aborder cette problématique [de l’écrasement] en se basant sur des faits », a affirmé Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, interrogé sur les insinuations de dirigeants occidentaux selon lesquelles le Kremlin aurait ordonné l’assassinat de M. Prigojine.
« Actuellement, autour de la catastrophe aérienne et de la mort tragique de passagers, notamment Evgueni Prigojine, il y a beaucoup de spéculations et on sait bien dans quel sens on spécule en Occident », a-t-il noté. Selon lui, l’enquête suit son cours, relevant que Vladimir Poutine avait indiqué lui-même jeudi en « attendre les résultats ».
Le porte-parole du Kremlin, qui a déclaré que Vladimir Poutine n’avait pas rencontré Evgueni Prigojine dernièrement, n’a pas précisé si le président russe assisterait à ses funérailles ni quel serait le sort du groupe Wagner.
Peskov a déclaré que Wagner, en tant que tel, n’avait « jamais eu d’existence légale », mais ce groupe a apporté une grande contribution lors de l’opération militaire spéciale en Ukraine.
« Hier [24] [le chef par intérim de la République populaire de Donetsk, Denis] Pouchiline a déclaré que son [groupe] avait grandement contribué à la libération de nombreux districts de la RPD. Et l’héroïsme de ces gens ne sera jamais oublié, a déclaré le président. Quant à l’avenir [du groupe Wagner], je ne peux rien dire, je ne sais pas », a déclaré le porte-parole du Kremlin.
Le président russe a salué jeudi soir, après 24 heures de silence, la mémoire d’un homme « talentueux » qui a toutefois commis de « graves erreurs dans sa vie ».
Ce développement survient alors que la Défense russe a annoncé la destruction de 42 drones en Crimée par les forces de défense antiaérienne et de guerre électronique. En outre, un missile S-200 de Kiev a été abattu dans une région russe se trouvant à près de 150 km au sud-ouest de Moscou.
Le régime de Kiev a tenté dans la nuit du 24 au 25 août d’attaquer avec 42 drones le territoire russe, a déclaré le ministère russe de la Défense ce 25 août.
Selon l’instance, 33 engins ont été neutralisés par les moyens de guerre électronique et neuf ont été abattus par la défense antiaérienne russe sans atteindre leur cible. Le ministère a précisé que ces faits se sont passés au-dessus du territoire de la Crimée.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur de Sébastopol a fait savoir sur sa chaîne Telegram que plusieurs drones avaient été anéantis au-dessus de la mer. Selon Mikhaïl Razvojaïev, l’attaque n’a pas fait de victimes et n’a pas causé de dommages.
En outre, d’après la Défense russe, un missile ukrainien sol-air S-200 modifié a été abattu dans le ciel de la région russe de Kalouga, situé à environ 150 km au sud-ouest de Moscou. Aucun blessé ni dégât ne sont à déplorer.
Ces derniers temps, les forces ukrainiennes tentent régulièrement d’organiser des attaques terroristes en Russie centrale, à Moscou et en Crimée à l’aide de drones.
En outre, elles frappent régulièrement les territoires frontaliers russes et procèdent à des actes de sabotage. En plus des drones, Kiev a déjà essayé d’attaquer le territoire russe avec des missiles S-200.
Dans la nuit du 18 au 19 août, la défense antiaérienne russe a réduit en cendres dans les airs un missile S-200, utilisé par l’Ukraine pour attaquer la Crimée.
Le 12 août, Kiev a tenté à deux reprises d’attaquer le pont de Crimée, également avec des missiles S-200 modifiés. Tous deux ont été abattus.