Les dirigeants des cinq Etats membres du bloc BRICS que sont le Brésil, la Russie, l'Inde, de la Chine et l'Afrique du Sud, se sont réunis ce mercredi 23 août à Johannesburg pour débattre de l'opportunité d'élargir le bloc et d'autoriser l'arrivée de nouveaux membres plus d'une décennie après sa formation.
Le président sud-africain et également hôte de ce sommet, Cyril Ramaphosa, le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre indien Narendra Modi, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, et représentant la Russie le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ont assisté à ce sommet.
Plus de 20 pays, dont l'Iran et l'Arabie saoudite, ont officiellement demandé à rejoindre le groupe.
Lors de ce sommet, le président Xi Jinping a pour sa part appelé à l'accélération de l'expansion des BRICS, déclarant : « Nous devrions permettre à davantage de pays de rejoindre la famille des BRICS afin de mettre en commun leur sagesse et leurs efforts pour rendre la gouvernance mondiale plus juste et équitable ».
Prenant part au sommet par vidéoconférence, le président russe, Vladimir Poutine a de son côté affirmé que Moscou utiliserait sa présidence des BRICS l'année prochaine pour renforcer le rôle du groupe dans le monde et organiserait un sommet dans la ville de Kazan en octobre 2024.
Le président russe a réaffirmé que la guerre en Ukraine était due aux actions hostiles de l'Occident et de Kiev, ainsi qu'à la volonté de certains pays de maintenir leur hégémonie mondiale.
« Nos actions en Ukraine ne sont dictées que par une seule chose : mettre fin à la guerre déclenchée par l'Occident et ses satellites en Ukraine contre les habitants du Donbass », a déclaré M. Poutine.
Le dirigeant russe a déclaré que le bloc économique des BRICS - qui comprend également le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - est unanimement en faveur de la formation d'un ordre mondial multipolaire qui soit « véritablement juste et fondé sur le droit international ».
Quant à Narendra Modi, il a déclaré que l'Inde soutenait pleinement l'expansion des BRICS et se félicitait d'aller de l'avant avec un consensus à ce sujet.
Pour sa part, Inácio Lula da Silva a déclaré qu'une monnaie commune utilisée par les pays BRICS dans les transactions commerciales réduirait leurs vulnérabilités.
« La création d'une monnaie pour les transactions commerciales et d'investissement entre les membres du BRICS augmente nos options de paiement et réduit nos vulnérabilités », a-t-il ajouté.